Le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) vous tente ? La liberté de travailler quand et où vous le souhaitez et de choisir vos missions, tout cela vous parle.

Mais vous vous demandez aussi “combien vais-je gagner en auto-entrepreneur ?” Avant de vous lancer, prenez le temps de vous intéresser à la manière dont fonctionne la rémunération d’un auto-entrepreneur pour savoir si ce statut professionnel est fait pour vous.

On vous donne les clés pour tout savoir des aspects fiscaux, juridiques et pratiques liés au salaire de micro-entrepreneur et surtout pour savoir si ce statut est fait pour vous.

Qu’est-ce que c’est exactement, le salaire d’un auto-entrepreneur ?

Salaire, rémunération, chiffre d’affaires : de quoi parle-t-on ?

On utilise le terme de “salaire” pour parler de la rémunération de l’auto-entrepreneur, mais cela ne correspond pas à la réalité. Lorsque l’on est indépendant, on n’a pas d’employeur et par conséquent, pas de fiche de paye non plus. Ce que l’on nomme salaire est donc la rémunération nette que l’indépendant reçoit lors de ses missions après déduction des charges et des impôts.

Il n’y a aucune garantie de toucher cette rémunération tous les mois, ni même qu’elle soit équivalente d’un mois sur l’autre. En tant qu’indépendant, vous êtes libre de fixer le montant de votre rémunération pour chaque mission et c’est à vous de faire tout le travail pour trouver des prospects et les convertir en clients. Sans ce travail de prospection, pas de mission et pas de “salaire” !

L’activité de micro-entrepreneur fonctionne, comme son nom l’indique, comme une entreprise : l’indépendant déclare un chiffre d’affaires et paye des charges sociales et des impôts.

Comment fonctionnent les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu ?

Lorsqu’on travaille en tant qu’indépendant, on doit distinguer le chiffre d’affaires de sa rémunération effective. C’est la fameuse distinction entre le revenu brut et le revenu net.

Tous les mois ou tous les trimestres, un indépendant se rend sur le site de l’Urssaf pour déclarer son chiffre d’affaires (mensuel donc, ou trimestriel) et verser ses cotisations sociales. Celles-ci sont de :

  • 12,8% pour les activités d’achat et revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et prestations d’hébergement : Bénéfices industriels et commerciaux ou BIC.
  • 22% pour les prestations service artisanales et commerciales et pour les activités libérales : BIC/BNC et BNC (Bénéfices Non Commerciaux).

En ouvrant leur statut, les indépendant peuvent opter pour l’option versement libératoire de l’impôt sur le revenu, qui “libère” l’indépendant de son impôt sur le revenu. Dans ce cas, l’impôt doit être acquitté chaque mois ou chaque trimestre en même temps que les charges sociales. Il s’élève à :

  • 1% pour les activités d’achat et revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et prestations d’hébergement (BIC).
  • 1,7% pour les prestations service artisanales et commerciales (BIC/BNC)
  • 2,2% pour les activités libérales (BNC)

Pour bénéficier du versement libératoire, le RFR (ou revenu fiscal de référence) d’un auto-entrepreneur ne doit pas dépasser 27 794€ pour une personne seule, 55 888€ pour un couple et 83 382€ pour un couple avec deux enfants. Ces plafonds sont valables pour l’année 2022 et calculés sur l’année N-2, c’est-à-dire 2019.

Pour les indépendants qui ne bénéficient pas du versement libératoire, le barème progressif de l’IR pour les BIC et les BNC est appliqué par principe. Cependant les frais professionnels bénéficient d’un abattement qui varie en fonction de votre activité :

  • 71% pour une activité d’achat et revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et prestations d’hébergement (BIC)
  • 50% pour les prestations de service artisanales et commerciales (BIC/BNC)
  • 34% pour les activités libérales (BNC).

Le chiffre d’affaires à indiquer sur sa déclaration d’impôt sur le revenu est donc celui obtenu APRÈS cet abattement.

Comment calculer sa rémunération nette ?

Le chiffre d’affaires est donc les recettes réalisées sur un mois ou sur un trimestre par un indépendant. Il constitue le revenu brut : avec le statut d’auto-entrepreneur, il n’est pas possible de déduire des frais de société ou des prestations réalisées par quelqu’un d’autre. Tout ce qui est dépensé ne sera donc pas déduit des cotisations sociales.

Pour calculer sa rémunération nette, le calcul est simple :

  1. Déterminez le montant de cotisations sociales (CS) et d’impôt sur le revenu (IR) qui s’applique à votre auto-entreprise
  2. Déterminez votre chiffre d’affaires (CA) à déclarer
  3. Faites la soustraction suivante : CA – (CS + IR)
  4. Vous obtenez votre rémunération nette !

Exemple : vous déclarez 2000€ pour votre activité de vente de bijoux faits main. Le montant des cotisations sociales s’élève à 12,8% et votre impôt sur le revenu à 1,7%, soit 14,5% à régler au total.

Sur 2000€ 14,5% représentent 290€ : c’est donc le montant qu’il faudra régler à l’Urssaf.

Votre rémunération nette est donc : 2000€ – 290€ = 1710€.

ACRE, TVA, plafonds : comment la fiscalité d’une auto-entreprise impacte son revenu ?

Le salaire d’un auto-entrepreneur est influencé par la fiscalité du statut : au-delà des impôts, il y a certains avantages et des plafonds à prendre en compte. Cette fiscalité est relativement simple (beaucoup plus simple que celle d’une SASU par exemple) mais il y a tout de même certaines choses à prendre en compte.

Qu’est-ce que l’ACRE ?

L’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE, ex ACCRE) permet aux micro-entrepreneurs de bénéficier d’un abattement de charges sociales. Autrefois accordée sous dossier et offrant un abattement de charges sociales dégressif sur trois ans, elle est désormais attribuée presque automatiquement sous conditions et valable sur une année uniquement depuis le 1er janvier 2020.

Elle fonctionne simplement et elle est calculée automatiquement lors de sa déclaration de chiffre d’affaires sur le site de l’Urssaf. Tous les indépendants qui créent leur micro-entreprise depuis le 1er janvier 2020 bénéficient d’un abattement de cotisations sociales de 50% sur la première année.

Par exemple, les cotisations sociales pour les prestations service artisanales et commerciales et pour les activités libérales passe de 22% à 11% la première année. À la fin de celle-ci, le taux normal s’applique à nouveau.

Cette exonération porte sur les cotisations sociales suivantes :

  • L’assurance maladie, invalidité, maternité et décès
  • L’assurance vieillesse basique
  • Les prestations familiales

Elle ne concerne donc pas les cotisations suivantes, qui ne sont pas prises en compte dans le calcul de l’ACRE :

  • La contribution à la CSG et à la CRDS
  • La retraite complémentaire
  • La prévention accident du travail
  • La formation professionnelle
  • La contribution au fonds national d’aide au logement
  • La contribution versement transport

La condition pour bénéficier de cet abattement est de ne pas dépasser 41 136€ de chiffre d’affaires.

Qu’est-ce que la franchise TVA en auto-entrepreneur ?

La franchise base TVA accordée aux micro-entreprises permet de ne pas faire la différence entre le montant HT et le montant TTC, ce qui permet d’augmenter ses marges et éventuellement de proposer des prix plus compétitifs pour attirer les clients. La franchise base TVA participe à simplifier le statut d’auto-entrepreneur et leur donne un petit coup de pouce financier. Il faut bien préciser sur les factures la ligne légale : « TVA non applicable, art. 239 B du CGI ».

Il existe cependant des plafonds et s’ils sont dépassés, l’indépendant est redevable de la TVA. Un seuil de tolérance est néanmoins appliqué :

Seuils de franchise en base TVA Seuils de tolérance
Activité d’achat revente, vente de denrées et hébergement (BIC) 85 800€ 94 300€
Prestations de service artisanales et commerciales et activités libérales (BIC/BNC et BNC) 34 400€ 36 500€

Cela signifie que si votre chiffre d’affaires est inférieur au seuil de franchise TVA, vous n’êtes pas redevable de la TVA. En revanche, si votre chiffre d’affaires est compris entre le seuil de franchise et le seuil de tolérance pendant deux années consécutives, vous devez vous acquitter de la TVA l’année suivante.

En revanche, si vous dépassez le seuil de tolérance, vous devez vous acquitter de la TVA dès le premier mois du dépassement.

Quels sont les plafonds du statut de micro-entrepreneur ?

Le statut présente de nombreux avantages pour les indépendants, mais il est limité à certains seuils de chiffre d’affaires. S’ils sont dépassés, vous bénéficiez d’une tolérance pendant deux ans (et pouvez donc conserver ce statut), avant de devoir construire une nouvelle structure juridique.

Activité Plafond du statut micro-entrepreneur
Achat revente, vente de denrées et hébergement (BIC) 176 200€
Prestations de service artisanales et commerciales et activités libérales (BIC/BNC et BNC) 72 600€

En tant que micro-entrepreneur, quel revenu attendre ?

La micro-entreprise est un statut flexible, simplifié et idéal pour lancer une activité au chiffre d’affaires limité et bénéficier de nombreux avantages fiscaux. Avec ce statut, un si grand nombre d’activités peuvent être exercées qu’il est difficile de lister toutes.

On trouve quelques grandes catégories :

  • Les artisans : créateurs artistiques, peintres en bâtiment, plombiers, électriciens… toutes les activités liées au travail avec ses mains !
  • Les praticiens de santé : kinés, psychothérapeutes, ostéopathes, sophrologues, etc.
  • Les services à la personne : baby-sitters, jardiniers, aides ménagères
  • Les professeurs particuliers dans toutes les disciplines
  • Les influenceurs et Youtubers
  • Les web développeurs, graphic designers, product managers/product owners, chefs de projets, rédacteurs web, traducteurs, community managers, data scientists, etc.
  • Les consultants dans tous les domaines
  • Les livreurs/coursiers
  • Les DJs
  • Les chauffeurs Uber, Kapten, Heetch etc.

Ces métiers sont tous très différents et obéissent à des règles et à des tarifications diverses. Dans ces conditions, il est très difficile d’évaluer précisément le salaire à attendre ! En auto-entrepreneuriat, tout dépend de votre capacité à trouver des clients, à établir le juste prix pour votre activité ou vos biens en vente.

Selon l’INSEE, en 2019 les micro-entrepreneurs gagnent en moyenne 590€ par mois. Cependant, certains exercent leur activité indépendante en parallèle d’une activité salariée, la micro-entreprise intervient donc comme un complément et non comme une activité à part entière.

Exerçant à temps plein (selon la nature de l’activité), un auto-entrepreneur peut toucher entre 1 500€ et 3 000€. C’est le cas par exemple pour les agents immobiliers ou les chauffeurs de VTC. Pour les métiers du bâtiment ou du web ce revenu peut monter jusqu’à 5 000€ mensuels.

Certains professionnels touchent des sommes parfois bien supérieures : près de 10 000€ mensuels pour un designer graphique ou un développeur web. Ces métiers profitent alors de la tolérance sur le dépassement du plafond pendant deux ans.

Comment augmenter son revenu en tant que micro-entrepreneur ?

Pour mieux gagner sa vie quand on est indépendant, il n’y a pas de secret : il faut soit vendre davantage, soit augmenter ses prix ou réduire ses coûts. Voici le détail des différents cas.

Augmenter son chiffre d’affaire

Augmenter ses prix n’est pas possible pour toutes les professions : les chauffeurs de VTC par exemple respectent des tarifs réglementés par les entreprises, tout comme les livreurs ou les YouTubers qui sont contraints par les tarifs fixés par la plateforme. La seule option pour augmenter ses revenus est donc de travailler davantage (ou de recevoir des sponsors dans le cas des YouTubers). De la même manière pour les artisans et commerçants qui vivent de leurs ventes, il n’est pas toujours possible d’augmenter le prix des biens vendus. Il faut donc également augmenter le volume de ventes.

Pour d’autres professions, augmenter ses prix est plus aisé : ainsi les professeurs peuvent faire augmenter un peu leurs tarifs, tout comme les consultants, les métiers du web ou encore les influenceurs. Dans ce cas c’est la nature de l’offre et de la demande qui stabilise les prix.

Enfin, il est intéressant de réduire sur ses frais pour augmenter ses marges et donc son revenu. Nous y reviendront juste après. Dans tous les cas, être indépendant signifie que l’on doit trouver ses clients par soi-même. Il est donc nécessaire de travailler sa communication, sa visibilité et de développer son réseau pour construire une carrière professionnelle florissante.

3 charges à réduire pour augmenter ses revenus

Pour augmenter vos revenus d’auto-entrepreneur, pensez aussi à réduire vos charges. Tout ce que vous économiserez en coûts divers sera immédiatement ajouté à votre salaire et cela peut être très significatif.

1. Compte bancaire gratuit

Optez pour un compte pour auto-entrepreneur gratuit dès maintenant. Si votre chiffre d’affaires a dépassé 10 000€ pendant 2 années civiles consécutives, vous devez ouvrir un compte dédié à votre activité professionnelle. Cela ne signifie pas pour autant que vous devez avoir un compte pro (souvent payant). Voici quelques exemples de comptes pour micro-entrepreneurs qui vous ferons économiser entre 100 et 500€ par an :

2. Logiciels gratuits

Un micro-entrepreneur a généralement besoin d’un logiciel de facturation, d’une messagerie, d’un site Web et d’un logiciel de sauvegarde (en cas de défaillance de son ordinateur). Il existe de nombreuses options gratuites ou très peu chères pour cela :

  • Facturation : Henrri et FINOM sont tous les deux gratuits pour les micro-entrepreneurs
  • Messagerie : Google Workspace (5€ /mois), OVH (5€ /an)
  • Logiciel de sauvegarde : pcloud
  • Autres logiciels : pensez à AppSumo pour faire de très grosses économies sur vos logiciels marketing et comptables !

3. Matériel informatique reconditionné

Les Mac et iPhone reconditionnés sont tout aussi performants que les nouveaux modèles pour une fraction du prix. Côté PC, n’hésitez pas à choisir un modèle ancien et à demander une installation de Ubuntu (Linux) pour profiter d’un environnement sans lenteur et sans virus.

Les alternatives au statut d’auto-entrepreneur sont-elles financièrement intéressantes ?

1. Le portage salarial

Le portage salarial est ouvert à tous les détenteurs d’un diplôme équivalent bac +2 ou justifiant de 3 ans d’exercice professionnel dans l’activité portée. Il permet à un indépendant de se lancer sans se trouver seul face à lui-même : il est salarié de la société de portage salarial.

Celle-ci le dispense de créer un statut juridique pour son activité et représente donc une alternative plaisante à la micro-entreprise. En portage salarial, l’indépendant continue de trouver lui-même ses clients, de décider de son emploi du temps et de fixer ses tarifs, mais il est pris en charge administrativement par la société de portage.

La société de portage prélève des frais pour la gestion de l’indépendant, puis lui reverse un salaire. Après une mission auprès d’une entreprise, l’indépendant facture la société de portage, qui elle-même facture l’entreprise cliente puis verse un salaire à l’indépendant. C’est ce montage qui lui permet de bénéficier des avantages liés au salariat.

Le revenu d’un indépendant en portage salarial se calcule de la manière suivante :

Chiffre d’affaires de l’indépendant
– Frais de portage
– Charges patronales
– Charges salariales
= Salaire net en portage salarial

Le portage salarial est un statut protecteur qui permet à un indépendant de continuer à bénéficier d’une protection sociale et de cotiser à l’assurance-chômage et à l’assurance maladie. C’est la société qui assume tous les risques liés à l’activité de l’indépendant qui n’a donc pas besoin de souscrire à une responsabilité civile professionnelle, et c’est encore elle qui ne porte garante de l’indépendant auprès des clients de celui-ci, ce qui lui offre une crédibilité accrue.

De plus, il existe une rémunération minimum en portage salarial, fixée à 2 413,50€ bruts par mois pour un équivalent temps plein.

En dessous de ce revenu, il n’est pas possible de prétendre au portage salarial, qui est également impossible pour les missions de service à la personne comme  les baby-sitters, les travaux ménagers ou le jardinage pour des particuliers, puisque les clients des consultants en portage salarial sont nécessairement des entreprises.

Le portage salarial représente donc une alternative intéressante à l’auto-entreprise, puisqu’il dispense de créer un statut et permet de conserver les avantages du salariat. Cependant, il n’est pas fait pour tout le monde : il faut pouvoir trouver suffisamment de clients pour atteindre la rémunération mensuelle minimale et être prêt à s’acquitter des frais de la société de portage.

2. La SASU

La SASU est une société par actions simplifiées unipersonnelle, la version solitaire de la SAS. Elle comprend un associé unique qui est le président de la SASU. Avec ce statut, un indépendant peut employer d’autres personnes et optimiser sa fiscalité.

Le fonctionnement est très flexible, puisque les statuts qui encadrent le fonctionnement de la société sont rédigés par l’associé unique. La SASU se transforme aussi facilement en holding, dans le cas où l’associé unique devient actionnaire unique d’une autre SASU : les activités peuvent ainsi être diversifiées tout en bénéficiant d’un régime d’intégration fiscale, puisque les pertes et les bénéfices de chacune des sociétés peuvent se compenser pour diminuer l’impôt sur les sociétés.

Une différence majeure entre la SASU et la micro-entreprise, c’est l’absence de cotisations sociales sur les dividendes, peu importe le montant des dividendes.

Cependant, la SASU est assujettie à l’impôt sur les sociétés et le bénéfice est imposé au taux normal en fonction de l’activité, à moins d’exister depuis moins de 5 ans, d’avoir moins de 50 salariés et de faire moins de 10 millions de chiffre d’affaires annuel.

Enfin, le président est affilié au régime général de la sécurité sociale : il est salarié de la SASU et lorsqu’il perçoit une rémunération pour l’exercice de ses fonctions, il bénéficie d’une protection sociale complète – à l’exception de l’assurance chômage. La SASU offre donc une certaine protection à l’entrepreneur indépendant.

La SASU présente quelques désavantages à signaler :

  • Les procédures qui entourent la SASU sont plus complexes que celles de la micro-entreprise, les démarches ne sont pas facilitées et peuvent être chronophages et complexes.
  • Un apport est nécessaire, puisque la création d’une SASU impose la constitution d’un capital social, auquel s’ajoutent des frais de rédaction des statuts notariés.
  • Le coût de la protection sociale est élevé : le président de la SASU bénéficie d’une couverture sociale, comme un salarié, mais elle est parfois jusqu’à deux fois plus élevée que celle des dirigeants affiliés à la sécurité sociale des indépendants !

En d’autres termes, la SASU présente des avantages pour les indépendants qui souhaitent accélérer leur activité ou qui dépassent le plafond de la micro-entreprise. Mais les barrières financières à l’entrée sont assez élevées et le montant de l’imposition pèse sur les finances de la SASU.

3. La société en Estonie

L’Estonie est un pays qui facilite énormément la création et la gestion d’entreprise. Si vous parlez anglais c’est une solution extrêmement intéressante car vous n’y serez pas imposé sur votre Chiffre d’Affaire contrairement à une auto-entreprise. Tant que l’argent y reste, vous ne paierez rien. Vous ne payez des impôts que pour vous rémunérer directement mais là encore, ils sont bien plus faibles qu’en France. Pour créer et gérer votre société Estonienne avec une facilité déconcertante, utilisez la plateforme Xolo. Ils font tout pour vous.

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Quels sont les avantages et les inconvénients du revenu d’auto-entrepreneur ?

👍🏽 Les avantages du revenu de micro-entreprise

  • Flexibilité : le revenu d’un micro-entrepreneur n’est pas fixe, il peut augmenter lorsque la clientèle ou les prix de l’indépendant ou de ses produits augmentent.
  • Pas d’obligation de générer un chiffre d’affaires : pendant deux ans, un auto-entrepreneur peut déclarer 0€ de chiffre d’affaires, ce qui est un bon coup de pouce pour démarrer un projet laborieux.
  • Fiscalité avantageuse : l’imposition sur le revenu est basse et l’indépendant bénéficie d’une exonération de charges sociales à hauteur de 50% la première année.
  • Déclarations simples : la gestion quotidienne est simplifiée et les déclarations se font en ligne tous les mois ou tous les trois mois.
  • Comptabilité simplifiée : elle se limite à un registre des recettes et des achats et elle n’intègre pas la TVA si le chiffre d’affaires est inférieur au plafond
  • L’affiliation au régime général de la sécurité sociale
  • Les indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident si le revenu professionnel annuel est supérieur ou égal à 4 093,2€. Attention, le revenu ne doit pas être confondu avec le chiffre d’affaires : pour déterminer le droit aux indemnités journalières, un abattement fiscal forfaitaire est appliqué sur le chiffre d’affaires. Il est de :
    • 71% pour les activités commerciales
    • 50% pour les prestations de service artisanales et commerciales
    • 34% pour les activités libérales

Le montant ainsi obtenu correspond au revenu professionnel annuel.

  • L’accès aux prestations de la CAF
  • Le congé maternité de 112 jours, comme pour les salariés. Le montant des indemnités journalières dépend des revenus des trois années civiles précédentes, et si le revenu professionnel annuel est inférieur à 4 093,2€, le montant des allocations sera réduit à 10%.
  • La contribution à la formation professionnelle (CFP) est calculée proportionnellement au montant du chiffre d’affaires :
    • 0,10% pour les commerçants et les activités libérales non réglementées
    • 0,30 % du chiffre d’affaires pour les artisans
    • 0,20 % pour les activités libérales réglementées
  • La cotisation à la retraite : comme les salariés, les auto-entrepreneurs valident des trimestres pour leur retraite. Pour valider ses trimestres pour la retraite de base, il faut réaliser un chiffre d’affaires minimum qui dépend de l’activité exercée :
1er trimestre 2e trimestres 3e trimestres 4e trimestres
Activité d’achat revente, vente de denrées et hébergement BIC 5 467 € 10 934 € 16 402 € 21 869 €
Prestations de service BIC 3 171 € 6 342 € 9 513 € 12 684 €
Prestations de service et activités libérales non réglementées BNC 2 402 € 4 805 € 7 207 € 9 609 €
Activités libérales réglementées BNC 2 421€ 4 842€ 7 263€ 9 684€

👎🏽 Les inconvénients du revenu de micro-entreprise

  • Les plafonds de chiffre d’affaires qui concernent la franchise TVA et le statut de micro-entrepreneur lui-même
  • Impossible de déduire les charges du chiffre d’affaires ni d’amortir son matériel
  • Il est nécessaire de souscrire à une assurance de responsabilité civile professionnelle
  • En cas de maladie prolongée, le micro-entrepreneur n’est pas soutenu par la caisse d’assurance maladie et doit donc souscrire à une prévoyance santé en parallèle.
  • En cas d’échec de l’activité et de chômage, impossible de prétendre à l’assurance chômage.
  • La retraite est très faible, en comparaison du chiffre d’affaires réalisé : mieux vaut donc mettre de côté pendant son activité !

Est-ce que le salaire d’un auto-entrepreneur est fait pour moi ?

L’auto-entrepreneuriat est très attractif si vous désirez être votre propre patron et que vous préférez travailler avec une comptabilité simplifiée ! Cependant, le chiffre d’affaires est totalement dépendant de votre capacité à attirer (et à garder) vos clients pour vous permettre de travailler.

Si vous êtes bons dans ce que vous faites et que vous n’avez pas peur des longues journées de travail, alors ce statut est fait pour vous ! Réaliser un chiffre d’affaires qui permet de vivre correctement peut prendre quelques mois, voire quelques années. Il est donc préférable de se lancer après avoir constitué un matelas de sécurité, ou conjointement avec une activité salariée.

En revanche, si vous préférez la sécurité d’un salaire toujours équivalent délivré mensuellement, mieux vaut rester salarié. Au contraire, si vous savez déjà que votre activité indépendante vous permettra de générer bien plus que le plafond de la micro-entreprise, lancez-vous avec une SASU.

Dans tous les cas, prenez le temps d’observer les perspectives qui s’offrent à vous et de vous renseigner sur l’auto-entrepreneuriat en amont. Bien appréhender le revenu auquel vous pourriez prétendre en tant qu’indépendant vous permet de vous préparer sereinement à faire le grand saut vers la liberté.

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