La dette publique française atteint un nouveau record de 3046,9 milliards d’euros au deuxième trimestre 2023, avec une augmentation de 672 milliards depuis début 2020. Cette tendance inquiétante s’accompagne d’une hausse des taux d’intérêt. Malgré l’omerta sur cette question, la situation devient de plus en plus dramatique.

Explosion de la dette et ralentissement de la croissance

Comparée à l’évolution du PIB, la dette publique (courbe rouge ci-dessous) explose, tandis que le PIB (courbe bleue ci-dessous) augmente en partie grâce à l’inflation. Depuis début 2020, il y a un écart important entre les deux courbes, avec près de 400 milliards d’euros de différence. Cela montre un problème d’efficacité de la dépense publique.

Dette publique française

Contrairement à ce que certains affirment, la France n’a pas fait comme les autres pays européens. Depuis 2012 jusqu’au premier trimestre 2023, la dette publique française a augmenté de 61,6%, contre 38% pour l’Italie et 19,3% pour l’Allemagne.

La France est désormais le premier fournisseur de dette publique de la zone euro avec une part de 24,1%. Elle dépasse l’Italie (22,5%), l’Allemagne (20,9%) et l’Espagne.

Certains médias ont récemment annoncé une baisse de la dette publique française, en réalité, le ratio dette publique/PIB a légèrement baissé à 111,8% car le PIB a augmenté plus rapidement que la dette publique. Toutefois, cette baisse est minime et ne doit pas masquer le véritable enjeu : la dette publique continue d’exploser.

En conclusion, la situation de la dette publique française est préoccupante et nécessite une prise de conscience collective pour éviter une faillite potentielle de l’État français.

Malheureusement, la dette va continuer d’augmenter, car elle est le cumul des déficits publics. Les chiffres de la dette publique et du déficit public montrent que le dernier excédent en France date de 1974. Depuis, on observe uniquement des déficits, ce qui entraîne une augmentation constante de la dette publique.

Déficits publics élevés

Le gouvernement annonce des déficits publics très élevés, autour de 5 à 6%. Les chiffres du déficit de l’État sur les huit premiers mois de 2023 révèlent un nouveau record historique avec 187,93 milliards d’euros. Ce montant dépasse même les années du coronavirus (2020 et 2021). La dette devrait atteindre ou dépasser les 112% voire 115% de notre PIB.

En comparant la dette publique aux recettes publiques, on obtient un ratio de 215%. Si une entreprise avait un tel ratio par rapport à son chiffre d’affaires, elle serait en difficulté. De plus, cette analyse ne prend pas en compte la dette hors-bilan, qui inclut les garanties de l’État pour la SNCF, les retraites des régimes spéciaux, l’UNEDIC et les retraites des fonctionnaires. La dette hors-bilan s’élevait à 3 453 milliards d’euros fin 2022. En ajoutant cette somme, on obtient une dette publique totale d’environ 6 500 milliards d’euros.

Cela représente 95 000 euros par Français et 238,5% de notre PIB. Si l’on se réfère aux recettes publiques, cela équivaut à 460% de celles-ci. Malgré ces chiffres catastrophiques, peu de personnes en parlent, car on considère que l’État possède des actifs et que tout le monde continue d’acheter notre dette publique.

La France en situation de faillite ?

Cependant, les actifs de l’État ne suffisent pas à couvrir la dette totale. Selon l’INSEE, fin 2022, les actifs de toutes les administrations publiques s’élevaient à 4 400 milliards d’euros. Avec une dette totale de 6 500 milliards d’euros, il resterait encore beaucoup à rembourser même si tous les actifs étaient vendus. L’actif net de la puissance publique française est donc négatif, ce qui correspond à une faillite en temps normal.
Ces dernières années, la dette publique française a augmenté, atteignant aujourd’hui 6600 milliards d’euros en incluant l’immobilier et 6250 milliards d’euros en actifs financiers. La tentation est grande pour les dirigeants de ponctionner dans ce patrimoine pour rembourser une partie de la dette, mais cela ne résoudrait pas le problème sur le long terme.

La dette publique est récurrente et les déficits continuent de s’accumuler. Il y a quelques années, les taux d’intérêt étaient bas et la dette était facilement finançable. Cependant, ces taux ont augmenté, atteignant récemment 3,5% à 10 ans sur la dette publique française, un sommet depuis novembre 2011.

En conséquence, le coût de la dette va augmenter. L’Agence France Trésor prévoit de faire appel au marché pour des montants importants : 285 milliards d’euros en 2024 et un record de 270 milliards d’euros en 2023. La charge d’intérêt de la dette passera de 52 milliards d’euros en 2024 à plus de 70 milliards en 2027, selon Bercy.

Cette augmentation des taux d’intérêt risque de freiner l’activité économique et d’entraîner une récession, aggravant encore les déficits et la dette. Pour l’instant, 51,4% de notre dette publique est détenue par des étrangers. Il faudra convaincre ces investisseurs d’acheter notre dette si l’on veut éviter une hausse encore plus importante des taux d’intérêt.

La situation actuelle est inquiétante. Si les investisseurs étrangers ne sont pas convaincus d’acheter notre dette, les taux d’intérêt pourraient monter encore plus, alourdissant le coût de la dette et aggravant la récession. Il est essentiel de prendre conscience de cette réalité et d’agir en conséquence pour éviter des conséquences désastreuses sur l’économie française.

L’indice INSEE de confiance des ménages français a baissé en septembre, atteignant presque des plus bas historiques. Les Français s’inquiètent de leur pouvoir d’achat et de l’inflation élevée. En septembre, l’inflation s’est stabilisée à 4,9% en France et 5,6% selon les normes Eurostat. La France se situe parmi les pays ayant le plus d’inflation dans la zone euro.

Malgré les mesures prises pour limiter l’inflation, le prix du baril reste supérieur à 90 dollars et l’euro baisse, ce qui pourrait augmenter le prix des produits importés. L’inflation restera élevée et la dette publique continuera de croître, entraînant une hausse des taux d’intérêt et une diminution de l’activité économique.

Il est nécessaire de changer de stratégie et d’être transparent avec les français. Si rien n’est fait, la situation pourrait s’aggraver et mener à une faillite de l’État français ou à une crise sociale.

Consommation : l’achat de voitures neuves en hausse

En revanche, les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 10,7% en septembre sur un an. Les ventes de véhicules hybrides ont progressé de 32%, représentant 32,6% du marché. Les voitures électriques ont également augmenté de 34%, soit 19,3% du marché. Les véhicules à essence ont connu une hausse modeste de 1%, représentant 33,9% du marché. En revanche, les ventes de véhicules diesel ont chuté de 35%, ne représentant plus que 8,5% du marché.

Malgré une situation économique compliquée, les ménages français continuent de consommer, notamment en achetant des voitures. Il est essentiel que les dirigeants prennent les bonnes mesures pour améliorer la situation et sauver la France.

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À propos de Fabien Paupier

Créateur de Spendways.com, Fabien est investi dans les nouveaux moyens de paiement pour les particuliers et les professionnels. Ces comptes, cartes et terminaux de paiement, simplifient le quotidien et suppriment de nombreux frais injustifiés. Sa mission est donc de les faire découvrir au plus grand nombre.

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