La Cryptoéconomie (contraction de cryptographie et d’économie) est une économie alternative à l’économie traditionnelle qui repose sur un principe de décentralisation des moyens nécessaires à son fonctionnement. Loin de se résumer aux seules cryptomonnaies, la cryptoéconomie englobe de nombreux acteurs comme les plateformes d’échange, les moyens de paiement cryptographiques, et tous les individus qui mettent à disposition leurs ressources informatiques pour maintenir le réseau sécurisé.

L’économie cryptographique, autrefois décriée par bon nombre de personnes, convainc aujourd’hui les économistes, les petits investisseurs ainsi que les poids lourds de la finance comme JP Morgan, BlackRock ou Goldman Sachs. La cryptoéconomie n’est donc plus en phase d’essai, c’est une réalité et elle est là pour durer. Ceci soulève de fait des questions importantes : peut-on avoir confiance dans la cryptoéconomie ? Quel est son avenir ? Comment les États vont-ils réagir ? Y a-t-il des risques à éviter et des opportunités ?

Réponses dans cet article. 👇

Qu’est-ce que la cryptoéconomie ?

La cryptoéconomie, aussi appelée économie 3.0, est une économie qui repose sur des protocoles informatiques décentralisés (économie de pair-à-pair). Ainsi, contrairement à une économie traditionnelle centralisée, la cryptoéconomie repose sur la participation de millions d’individus pour étendre et sécuriser le réseau et ainsi se passer d’intermédiaires.

Dans une économie traditionnelle, les intermédiaires sont les banques centrales, les États et les banques commerciales.

Cette décentralisation des moyens est rendue possible par un système appelé blockchain. La blockchain est un système d’information en réseau qui utilise les ressources informatiques de tous ses membres via Internet. La blockchain sécurise les transactions et les registres automatiquement, remplaçant ainsi tous les intermédiaires.

La cryptoéconomie repose sur trois piliers essentiels :

  • La construction de systèmes qui ont des propriétés désirées par les individus ;
  • L’utilisation de la cryptographie pour prouver l’historique de la propriété des messages ;
  • L’utilisation d’incitations économiques, définies dans le système, pour que les propriétés désirées perdurent dans le futur.

Une vision technique définit la cryptoéconomie comme l’utilisation d’incitations économiques pour fournir les garanties nécessaires au fonctionnement des applications décentralisées (intégrité et validité des données).

Une vision plus macroscopique définit la cryptoéconomie comme l’ensemble des flux et des parties prenantes de l’écosystème des cryptomonnaies.

Qu’est qu’une cryptomonnaie ?

Une cryptomonnaie est un actif numérique aussi appelé monnaie cryptographique. Le terme « monnaie » est parfois trompeur, car officiellement seuls les États souverains autorisent leur banque centrale et les banques commerciales à créer de la monnaie. De leur côté, les cryptomonnaies reposent sur un système décentralisé appelé blockchain qui fonctionne sans autorité centrale. Dans le cas des cryptomonnaies, la sécurité et l’intégrité des échanges ainsi que le maintien des registres sont rendus possibles par le consensus automatisé de tous les membres de la blockchain.

Mis à part le débat autour de la centralisation, il est aujourd’hui possible de régler des achats avec des bitcoins dans certains pays et auprès de commerçants qui les acceptent (la Suisse par exemple). En ce sens, on peut dire que le bitcoin est assimilé à une monnaie.

Cependant, du fait de la forte volatilité de la vaste majorité des monnaies cryptographiques, certains observateurs préfèrent appréhender le bitcoin et la plupart des cryptomonnaies comme une commodité ou une réserve de valeur comme peut l’être l’or par exemple.

Peut-on avoir confiance en la cryptoéconomie ?

La cryptoéconomie est conçue avec un objectif de sécurité qui se décline sur trois volets : les participants sont incités financièrement à suivre les règles du protocole (bitcoin ou éther), elle prend en compte la corruption ou tout autre acte malveillant d’une partie des participants et elle maximise le coût des attaques. Ces trois points rendent le bitcoin et l’ethereum quasiment inviolables.

En revanche, aussi sécurisé soit un réseau, les participants peuvent faire l’objet de certaines défaillances. Certaines plateformes d’échange ont ainsi été victimes d’attaques qui ont fait perdre de l’argent à leurs clients. D’autres ont tout simplement fait faillite. Il existe aussi des acteurs mal intentionnés qui tentent d’escroquer des individus. La défaillance des acteurs de la cryptoéconomie est en revanche à relativiser par rapport à ce qui peut arriver dans l’économie traditionnelle (défaillance des États, pratiques illégales ou non éthiques de banques commerciales, escroqueries en tout genre, etc.).

Globalement la cryptoéconomie est fiable. Le bitcoin, resté inviolé depuis plus de 10 ans, témoigne de la solidité de la blockchain.

Vitalik Buterin est un ingénieur Canadien né en Russie qui a co-fondé le protocole Ethereum

Vitalik Buterin est un ingénieur canadien né en Russie qui a co-fondé le protocole Ethereum

Quels sont les enjeux de la cryptoéconomie ?

L’avènement de la cryptoéconmie est un phénomène d’une ampleur rare. Il est ainsi important de comprendre ses enjeux et ses impacts dans le secteur de l’économie, mais aussi au-delà.

D’abord, la cryptoéconomie est un enjeu mondial qui va bien au-delà des impacts du passage du franc à l’euro par exemple. Il met en place les fondations d’une nouvelle économie globale qui fonctionne de manière égale partout dans le monde (sans influence des États). Ce simple fait tendra nécessairement à harmoniser les règles et le fonctionnent de la finance mondiale. D’ailleurs, le bitcoin s’est construit sur la valeur idéologique d’universalité. Cela signifie par exemple que chacun pourrait disposer d’une carte et d’un compte s’il le souhaite. Il n’y aurait donc plus d’interdits bancaires, car il n’y aurait tout simplement plus de banque. Les particuliers et les organisations pourront par ailleurs se prêter des cryptomonnaies sans intermédiaire bancaire.

L’effet de mondialisation génère déjà des circonstances opportunes qui n’existaient pas il y a quelques années seulement. Par exemple, des entreprises peuvent maintenant lever des fonds dans le monde entier (en bitcoins par exemple) alors qu’elles le font uniquement dans un seul pays aujourd’hui. On parle déjà de Crypto Startups, car elles sont nées grâce à des investissements mondiaux autrefois réservés uniquement aux sociétés cotées.

Sur le plan légal, les cryptomonnaies sont un nouveau type de propriété qui devrait faire l’objet de régulations plus claires et de taxations spécifiques. En France, la plus-value sur un actif numérique est taxable à 30% comme n’importe quelle plus-value financière. Les États-Unis ont déjà adapté leur cadre légal aux cryptomonnaies et l’Union européenne devrait prendre le même chemin rapidement. À un horizon plus lointain, il est probable que certaines monnaies fiduciaires dévaluées soient remplacés par des Stables Coins par des populations qui n’auraient plus confiance en leur État par exemple.

Sur le plan structurel ensuite, la répartition des rôles va changer. Les sociétés de télécom vont prendre de plus en plus d’importance, car elles sont au coeur du fonctionnement de la blockchain. Les banques en revanche vont perdre en puissance, car les transactions courantes seront prises en charges par la blockchain. Cela implique aussi que les coûts de transaction devraient baisser.

Enfin, d’un point de vue civilisationnel les cryptomonnaies vont créer des risques et des opportunités. Alors que le bitcoin permet l’anonymat total lorsque le vendeur accepte le paiement en bitcoin, la Chine avec le Yuan Coin (YCC) a privilégié le traçage intégral de toutes les transactions. Les Pays-Bas ont aussi pris les devants avec le Dutch Coin (DUTCH) avec une vision plus libérale et classique de la monnaie. Les plateformes de paiement comme BitPay, Square et PayPal acceptent déjà les paiements en cryptomonnaies tout comme le constructeur Tesla. Le virage est clairement amorcé.

Quels sont les avantages de la cryptoéconomie ?

Grâce à la blockchain, les échanges économiques se font directement, donc sans intermédiaires ce qui a l’avantage d’être moins coûteux et de ne nécessiter la confiance à un tiers. Le registre des transactions est donc figé indéfiniment dans la blockchain et non auprès d’une banque. Ceci offre plusieurs avantages :

1. Un potentiel de rendement élevé

Au cours des cinq dernières années, l’indice S&P 500 des actions américaines à grande capitalisation a enregistré un taux de croissance annualisé de 14,5 % (en USD, dividendes nets réinvestis) ; sur la même période, le prix du bitcoin en USD a enregistré un taux de croissance annualisé de 131,5 % soit 9 fois plus !

2. Une réserve de valeur stable

Les cryptomonnaies représentent pour certains une réserve de valeur (comme le bitcoin par exemple) alternative à l’or dans un contexte de diversification de son portefeuille. Au cours des cinq années précédant la fin de 2020, un portefeuille composé de 10 % de bitcoins et de 90 % de titres du S&P 500 aurait généré un rendement annuel composé de 26,8 %.

3. Protection contre les monnaies dévaluées et la menace d’une inflation croissante

Depuis la crise financière de 2008, le bilan de la Fed a été multiplié par 8 et celui de la BCE par un peu moins de 4. Face à l’injection phénoménale de dollars dans l’économie américaine et d’euros dans l’économie européenne, le risque de voir les monnaies fiduciaires perdre de la valeur est important. Les cryptomonnaies peuvent alors compenser cette perte de valeur car elles ne sont pas touchées par l’inflation. Les cryptomonnaies offrent des alternatives qui ne peuvent pas être dévaluées de la même manière.

4. Acceptation et utilisation croissantes

Un article de 2020 sur Coindesk.com affirmait que Coinbase avait vu 135 milliards de dollars de transactions marchandes en cryptomonnaies en 2019, soit une augmentation de 600% par rapport à 2018. Ce même article cite un rapport de Chainalysis qui allègue que les systèmes de paiement ont vu environ 4 milliards de dollars d’activité en bitcoins en 2019. Séparément, il est notable que le nombre de portefeuilles électroniques de bitcoins créés au cours des dernières années ait considérablement augmenté et qu’un nombre croissant d’investisseurs institutionnels cherchent à investir dans les cryptomonnaies, les derniers en date étant BlackRock et BridgeWater.

5. Baisse des coûts de transactions

Sans intermédiaire bancaire pour gérer la trace et la preuve de la transaction, les frais se réduisent aux récompenses offertes par la blockchain aux participants qui contribuent à sa sécurisation et à son fonctionnement. Plus les protocoles seront efficaces, moins les frais seront importants. Il n’y aura tout simplement plus de frais pour certaines opérations.

6. L’autorégulation

Tous les acteurs de la cryptomonnaie ont compris qu’il fallait prendre les devants de la régulation du marché pour que celui-ci perdure. Le Simple Agreement for Future Tokens (SAFT) par exemple est un contrat d’investissement offert par des concepteurs de cryptomonnaies pour certifier les investisseurs.

Quels sont les inconvénients de la cryptoéconomie ?

1. Une volatilité élevée et un potentiel de pertes importantes

La volatilité annualisée de la variation mensuelle en pourcentage du prix du bitcoin en dollars américains est d’environ 90%, mesurée sur les cinq dernières années. En comparaison, la volatilité annualisée des variations mensuelles en pourcentage du prix de l’or est de 13,4%. Pour donner une idée de ce que cette volatilité peut signifier pour un investisseur, considérez l’éventail des rendements : le rendement mensuel maximum du bitcoin sur les 60 mois jusqu’à fin décembre 2020 était de 76,1 % et le minimum de -37,6 %. Ceci signifie que les risques sont très importants.

2. Faible indépendance des cryptomonnaies

Sur les 17 mois où la bourse a baissé, le bitcoin a également baissé pendant 10 d’entre eux. Par ailleurs, sur les cinq pires mois pour la bourse, le prix du bitcoin a baissé pendant quatre d’entre eux. En d’autres termes, on peut dire que le bitcoin n’a pas réussi à fournir des avantages en matière de diversification au moment où ceci était le plus nécessaire. À titre de comparaison, l’or a joué un meilleur rôle de sécurisation et de diversification que le bitcoin pendant les dernières baisses du marché boursier.

3. Une offre potentiellement infinie

S’il est vrai que le nombre de bitcoins produits sera plafonné à 21 millions et que de nombreuses autres cryptomonnaies ont également une offre limitée intégrée dans leurs protocoles, rien n’empêche le lancement d’une infinité de nouvelles cryptomonnaies. Par conséquent, l’offre de cryptomonnaies est potentiellement illimitée. Il convient également de noter que plusieurs banques centrales étudient la possibilité de lancer leurs propres monnaies numériques, ce qui pourrait nuire aux versions émises par le secteur privé.

4. Acceptation limitée et frais de transaction importants

Le bitcoin est de plus en plus accepté dans le monde, mais les possibilités de paiement des achats en cryptomonnaies restent encore extrêmement limitées. De fait, son utilisation mondialisée n’a pas encore fait ses preuves. Par ailleurs, la forte volatilité du bitcoin rend impossible l’attribution d’un prix fixe à un bien donné. Une montre suisse pourrait valoir 0,25 BTC un jour puis 0,05 BTC le jour suivant ce qui n’a aucun sens dans le monde réel. Tesla est un bon laboratoire pour l’étude de l’usage du bitcoin dans le monde réel. Enfin, les frais de transaction sont encore très élevés à cause des frais des plateformes d’échange ou les incentives pour les participants à la blockchain.

5. Cadre légal insuffisant et escroqueries

Les cryptomonnaies sont une construction du secteur privé, sans surveillance ni réglementation des États. Cela signifie que les cryptomonnaies sont largement ouvertes à l’exploitation par les criminels comme moyen d’escroquer les investisseurs imprudents. Le darknet fonctionne également grâce au bitcoin. En France, la loi Pacte vise à réguler ces activités. Le passé a également montré que le piratage et les escroqueries à grande échelle étaient possibles comme l’affaire du Docteur Ruja Ignatova, fondatrice OneCoin, qui a disparu a des milliards de dollars.

Le cadre légal évoluant, il est probable que la fiscalité sur les plus-values et sur le capital financier cryptographique s’adapte pour augmenter les recettes fiscales des États. L’âge d’or des cryptomonnaies pourrait être ainsi de courte durée. Les contrôles par l’AMF devraient par ailleurs se renforcer.

6. Impact écologique néfaste

Le minage de bitcoin est très énergivore à cause de la Proof-of-Work. Des datacenters entiers sont construits pour miner des cryptomonnaies produisant ainsi une empreinte carbone massive. L’éther repose sur la Proof-of-Stake qui est beaucoup moins énergivore, mais qui n’est pas sans impact non plus.

Qui sont les acteurs de la cryptoéconomie ?

Ce nouveau pan de l’économie se caractérise par un écosystème spécifique composé des acteurs suivants :

  • Les mineurs sont les personnes qui sécurisent la blockchain en contre-partie de la création de nouveaux bitcoins ;
  • Les acheteurs et les vendeurs s’échangent des cryptomonnaies. Ils influent directement sur la valeur des cryptoactifs en faisant varier l’offre et la demande ;
  • Les plateformes d’échange comme Coinbase, Kraken ou Binance permettent aux particuliers d’acquérir des cryptomonnaies et de les vendre ;
  • Les néobanques comme Bitwala, Wirex ou Crypto.com permettent aux particuliers de dépenser leurs cryptomonnaies ;
  • Les baleines sont les plus gros investisseurs : lorsqu’ils achètent ou vendent leurs actifs, les volumes sont si importants qu’ils peuvent faire varier le cours des cryptomonnaies ;
  • Les États créent un cadre légal et mettent en place des règles de taxation.

Définitions : comprendre le jargon de la cryptoéconomie

Voici les termes les plus importants à connaitre pour aborder la cryptoéconomie.

Altcoin(s)

Contraction de « Alternative » et « Bitcoin ». Les Altcoins font référence à toutes les cryptomonnaies autres que Bitcoin.

Bitcoin

Le bitcoin est une cryptomonnaie créée en 2008 par un groupe de personnes ou un seul individu sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto. Écrit avec une majuscule, « Bitcoin » fait référence au protocole informatique. Sans majuscule, « bitcoin » fait référence à la devise. Le code source du Bitcoin a quant à lui été publié en 2009 et le premier bloc (Genesis block) est créé la même année. Le système Bitcoin se caractérise par une décentralisation totale du processus de création et de fonctionnement ainsi que par un nombre limité d’unités (21 millions).

Block (bloc)

Un bloc est un maillon de la blockchain. C’est un fichier dans laquelle est enregistré un ensemble de transactions entre individus et de données financières. Un ensemble de blocs constitue une blockchain.

Blockchain

La blockchain (chaine de blocs en français) est un protocole, prenant la forme d’une base de données décentralisée, qui permet de stocker et d’échanger des informations de manière sécurisée (sans organe de contrôle central). C’est un registre virtuel mis à jour en permanence. Une blockchain est construite par des individus ou des organisations motivées par une incitation financière : les participants qui créent des blocs dans la blockchain reçoivent une prime alors que ceux qui construisent des blocs hors de la blockchain doivent payer des frais.

La cryptomonnaie est une des applications possibles de la cryptomonnaie, mais ce n’est pas la seule. Il est possible d’utiliser cette technologie pour les jeux vidéos ou toutes autres applications décentralisées ou le traçage d’information.

Burn

Le Brun est l’action de destruction de cryptomonnaies. Cela peut arriver quand l’émetteur d’une cryptomonnaie souhaite la remplacer par une autre plus performante. Dans ce cas il réalise un échange de devises puis un Burn. Crypto.com a réalisé cette opération en détruisant des MCO au profit de CRO.

Bull Run

Accélération subite de la valorisation d’une cryptomonnaie. Ce mouvement haussier se produit généralement lors d’un événement ou d’une annonce qui rend les acheteurs très optimistes.

Carte crypto

Une carte crypto est une carte bancaire Visa qui permet de régler des achats en ligne ou en magasin comme n’importe quelle autre carte de paiement. La différence se situe dans le fait que le paiement sera réalisé avec des fonts en cryptomonnaies. Ceux-ci seront convertis en temps réels dans la devise acceptée par le vendeur.

Coin

Un Coin fait référence à une unité de monnaie cryptographique.

Contrat

Accord entre un émetteur de coins et un acheteur sur le volume d’unités de cryptomonnaie créée. En figeant de volume, l’acheteur se protège d’un effet d’inflation.

Crypto-actif

Un Crypto-actif ou actif cryptographique est une réserve de valeur numérique comme peut l’être le bitcoin ou l’ether. Il peut aussi s’agit de NFT (jeton non fongible) qui est utilisé dans l’art numérique, car il rend en oeuvre d’art numérique unique.

Cryptomonnaie

Monnaie cryptographique dont la valeur fluctue en fonction de l’offre et de la demande. Une cryptomonnaie est une unité monétaire numérique et décentralisée. La sécurité et l’intégrité des transactions sont assurées par un protocole informatique de type blockchain contrairement aux monnaies fiduciaires qui sont contrôlées par les banques centrales. (cf définition complète plus haut)

Décentralisation

La décentralisation désigne le transfert du contrôle et de la prise de décision d’une entité centralisée (Banque centrale et État par exemple) vers un réseau distribué formé d’individus mettant leur puissance de calcul à disposition de la blockchain.

DeFi

DeFi est la contraction de « Decentralized Finance » (Finance Décentralisée). Ce terme générique englobe une variété d’applications financières en cryptoéconomie visant à supprimer les intermédiaires financiers.

ICO (Initial Coin Offering)

Une ICO est une levée de fonds en cryptomonnaie. Pour réaliser une ICO, une entreprise créée des tokens (jetons) qui donnent le droit à aux clients qui les achètent d’utiliser le produit quand celui-ci est terminé. C’est une manière de lever de l’argent auprès de ses propres clients. Ces jetons sont ensuite échangeables contre d’autres monnaies fiduciaires ou cryptographiques selon les conditions de l’entreprise émettrice.

Keypair, private key, public key (paire de clés, clé privée, clé publique)

La paire clé privée, clé publique permet de sécuriser et d’authentifier n’importe quelle opération de la blockchain. Cette combinaison génère une signature électronique unique qu’il est impossible de copier à par essayer toutes les combinaisons possibles (sachant qu’il y a plus de goutes d’eau sur Terre que de combinaisons possibles). Comme son nom l’indique, la clé privée n’est connue que du propriétaire du Wallet alors que la clé publique est visible pour tous.

Ledger (Registre)

La blockchain est constituée de blocs qui remplissent la fonction de registre (ou Ledger en anglais). Tous les mouvements d’un wallet à un autre et tous les états sont inscrits dans un registre qui peut ressembler à ceci :

Fabien paye 15€ à Brice
Martin paye 20€ à Brice

Lending

L’idée du Lending est d’emprunter des fonds directement auprès d’un prêteur en utilisant une cryptomonnaie comme garantie au lieu d’actifs traditionnels tels que des biens immobiliers ou de l’or.

Market Cap

Pour une cryptomonnaie comme le bitcoin, la capitalisation boursière (ou market cap) est la valeur totale de tous les coins qui ont été minés. Elle est calculée en multipliant le nombre de coins en circulation par le prix de marché actuel d’une seule pièce.

Mining (Minage)

Le terme crypto mining fait référence au fait de gagner des cryptomonnaies en résolvant des équations cryptographiques grâce à l’utilisation d’ordinateurs. Ce processus implique la validation de blocs de données et l’ajout les données de transactions à un registre public (ledger) appelé blockchain.

Proof of Stake, PoS (Preuve d’enjeu)

Le concept de Proof of Stake (PoS) signifie qu’une personne peut extraire ou valider des transactions de blocs en fonction du nombre de coins qu’elle détient. Cela signifie que plus un mineur possède de bitcoins ou d’altcoins, plus il a de pouvoir de minage.

Proof of Work, PoW (Preuve de travail)

Le Proof of Work (PoW) est le mécanisme qui permet au réseau décentralisé Ethereum de parvenir à un consensus, ou de se mettre d’accord sur des éléments tels que les soldes des comptes et l’ordre des transactions. Cela empêche les utilisateurs de « dépenser deux fois » leurs pièces et garantit que la chaîne Ethereum est incroyablement difficile à attaquer ou à écraser.

Security Tokens (Jetons de sécurité)

Les jetons de sécurité sont des contrats numériques et liquides portant sur des fractions de tout actif ayant déjà une valeur, comme un bien immobilier, une voiture ou des actions d’entreprise. En utilisant des jetons de sécurité, les investisseurs peuvent s’attendre à ce que leur part de propriété soit préservée sur le grand livre de la blockchain.

Smart Contract

Les Smarts Contracts sont des programmes stockés sur une blockchain qui s’exécutent lorsque des conditions prédéterminées sont remplies. Ils sont généralement utilisés pour automatiser l’exécution d’un accord afin que tous les participants puissent être immédiatement certains du résultat, sans intervention d’un intermédiaire ni perte de temps.

Spread

Différence entre le taux de change réel et le taux de change appliqué par une plateforme d’échange de cryptomonnaies.

Stable Coin(s)

Un Stable Coin (littéralement « pièce de monnaie stable ») est une cryptomonnaie qui réplique le comportement d’un actif stable comme l’or, le dollar (USD) ou l’euro (EUR). Il s’oppose aux cryptomonnaies très volatiles comme le bitcoin, l’ether ou le litecoin. Pour éviter les comportements volatiles, la valeur d’un sable coin est souvent indexée sur la valeur d’une monnaie fiduciaire. Tether et Basis sont deux exemples de stable coins. Basis utilise la blockchain pour réguler le volume d’unités en circulation pour rester indexée sur le prix du dollar (suivant la même logique que l’étalon or).

Staking

Le Staking est le processus de participation actif à la validation des transactions (similaire à l’exploitation minière) sur une blockchain de Proof of Stake (PoS). Sur ces blockchains, toute personne disposant d’un solde minimum requis d’une cryptocurrency spécifique peut valider des transactions et gagner des récompenses de Staking.

Swap

Le Swap désigne l’échange d’un actif cryptographique contre un autre, comme l’échange de BTC contre ETH.

Token

Un token (jeton de monnaie virtuelle) est une dénomination d’une cryptomonnaie. Il représente un actif négociable ou une utilité qui réside sur sa propre blockchain, et permet à son détenteur de l’utiliser à des fins d’investissement ou économiques.

Utility token

Un utility token est un jeton numérique de cryptomonnaie qui est émis afin de financer le développement de la cryptomonnaie. Il peut aussi être utilisé ultérieurement pour acheter un bien ou un service offert par l’émetteur de la cryptomonnaie ou être converti en une autre cryptomonnaie (Swap).

Wallet (Portefeuille)

Un Wallet est un espace numérique contenant les informations personnelles d’un utilisateur, ses comptes ainsi que la clé publique et la clé privée de chacun des comptes. C’est l’équivalent d’un compte bancaire pour les devises comme l’euro ou le dollar.

En savoir plus : les personnes à suivre

  • David Yermack : Chairman of Finance Dept, NYU Stern
  • Satoshi Nakamoto : cette personne ou ce groupe de personne est anonyme, mais le livre blanc de Satoshi peut être lu sur Internet
  • Nick Szabo : informaticien, juriste et cryptographe
  • Wenceslao Casares (Wences Casares) : entrepreneur et philanthrope argentin avec une expertise dans le domaine des nouvelles technologies et de la finance
  • Gavin Andresen (né Gavin Bell1) : scientifique en chef de la Fondation Bitcoin
  • Vitalik Buterin : co-fondateur d’Ethereum
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À propos de Fabien Paupier

Créateur de Spendways.com, Fabien est investi dans les nouveaux moyens de paiement pour les particuliers et les professionnels. Ces comptes, cartes et terminaux de paiement, simplifient le quotidien et suppriment de nombreux frais injustifiés. Sa mission est donc de les faire découvrir au plus grand nombre.

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