Début novembre 2023, FTX, la deuxième plus grande banque de crypto-monnaies, faisait faillite. Cette situation soulève la question de l’avenir des monnaies virtuelles.

Qu’est-ce que la cryptomonnaie ?

Une crypto-monnaie est une monnaie numérique codée et sécurisée, émise dans l’univers numérique sans passer par une banque. Les crypto-monnaies sont créées grâce à des serveurs informatiques énergivores, regroupés dans des fermes. Ce procédé est appelé minage.

En 2009, le Bitcoin a été la première crypto-monnaie créée en pleine crise financière par un mystérieux pseudonyme, Satoshi Nakamoto. Les adeptes des crypto-monnaies souhaitent se passer de la tutelle des États grâce à la technologie. La blockchain, mécanisme sur lequel reposent le Bitcoin et les milliers d’autres crypto-monnaies, permet d’intégrer et de suivre tous les transferts de monnaie.

Pourquoi un tel succès ?

Le succès des crypto-monnaies s’explique par plusieurs raisons.

Le protocole Bitcoin est robuste et attire ceux qui souhaitent effectuer des transferts d’argent sans être repérés par le système étatique ou fiscal. Il est utilisé pour l’argent sale et les trafics internationaux. Les crypto-monnaies séduisent également par leur potentiel de rendement supérieur aux placements classiques.

Durant la crise de la Covid, les marchés financiers traditionnels étaient plus complexes, tandis que les crypto-actifs n’étaient pas impactés. Le prix du bitcoin en monnaie traditionnelle est dicté par la demande, car l’offre est automatisée et non régulée. Cela entraîne une logique spéculative.

Les crypto-monnaies offrent une alternative décentralisée, sans intermédiaires, et permettent de contrôler ses actifs sans l’intervention d’un tiers de confiance. De plus en plus d’Européens s’y intéressent. Certains États reconnaissent les crypto-monnaies comme moyens de paiement, mais seul le Salvador a adopté le bitcoin comme monnaie légale en plus du dollar américain.

Quand le bitcoin remplace la monnaie nationale

À El Zonte, au Salvador, on peut acheter des biens avec des bitcoins : noix de coco, biscuits, pain. Le pays s’engage ainsi dans l’arène du bitcoin grâce à son jeune président.

Le président du Salvador, Nayib Bukele, a séduit les investisseurs en promettant de faire du pays le centre financier du monde, le « Singapour d’Amérique latine ». Cependant, les Salvadoriens restent sceptiques face à l’adoption du bitcoin.

Le gouvernement a lancé Chivo Wallet, une application pour l’utilisation quotidienne du bitcoin. Toutefois, six mois après son lancement, moins de 10% des utilisateurs continuent de l’utiliser. Chaque Salvadorien ayant téléchargé l’application a reçu 30 dollars en bitcoin, mais l’application présente des failles.

L’association Cristosal a recueilli près de 900 plaintes d’usurpation d’identité liées à l’application. Des millions de dollars en bitcoin auraient été soutirés frauduleusement. La confiance est faible auprès d’une population dont plus d’un quart vit sous le seuil de pauvreté.

Le bitcoin est une monnaie volatile et spéculative. Le Salvador détient quelques dizaines ou centaines de bitcoins, mais ne peut influencer son cours. L’adoption du bitcoin dans le pays semble donc hasardeuse.

Faillite de FTX et forte volatilité du bitcoin

La faillite de FTX le 11 novembre a illustré les risques liés aux crypto-monnaies. Malgré cela, certains investisseurs continuent de miser sur elles. Un jeune investisseur turc raconte avoir gagné jusqu’à 150 000 dollars sans rien retirer et finalement mis de côté 65 000 dollars.

En conclusion, la relation entre le bitcoin et le Salvador reste incertaine. Les failles et la volatilité de la crypto-monnaie suscitent des inquiétudes, et la population salvadorienne demeure sceptique quant à son adoption généralisée.

« J’ai eu la chance de tomber en pleine bulle du bitcoin. Si j’avais tout perdu, je n’aurais pas réinvesti et quitté cet univers sans regret. La volatilité du marché est évidente : le bitcoin connaît une croissance lente jusqu’en 2017, atteint près de 20 000 dollars, chute à moins de 4 000 dollars en décembre 2018, puis atteint un sommet de près de 69 000 dollars en novembre 2021 avant de redescendre autour des 15 000 dollars en 2022. »

Comment contenir cette volatilité et anticiper les risques ? Est-ce possible et souhaitable ? Le système est peuplé d’agents aux motivations diverses et souffre d’un manque de régulation. Difficile de l’intégrer au monde financier traditionnel. La réglementation actuelle ne peut s’appliquer aux intermédiaires.

Pour permettre une utilisation sereine de cette innovation décentralisée, il faut mieux informer et éduquer le public sur la détention de crypto-actifs et l’utilisation de protocoles décentralisés. En un peu plus de dix ans, les crypto-monnaies ont modifié le rapport à la finance, aux banques, à l’économie et aux échanges.

Le bitcoin peut-être, la blockchain oui

Malgré leur instabilité, les crypto-actifs et l’industrie qui les entoure continueront de se développer. Ils offrent des cas d’usage intéressants et révolutionnaires pour un monde numérique nouveau avec des principes tels que l’autodétention d’actifs et la propriété des données.

Parmi ces innovations figurent les jetons non-fongibles, ou NFT selon l’acronyme anglais. Les NFT sont une extension des crypto-monnaies et représentent un marché en pleine croissance.

Dans le monde de l’art, les mises en recherche virtuelles s’adressent à l’ensemble de la planète via des NFT sécurisés. Ces œuvres d’art uniques peuvent être achetées, comme le premier tweet ou une œuvre picturale virtuelle. Cependant, Ludovic Desmet entrevoit la fin d’un cycle avec la hausse des prix et des taux d’intérêt; l’inflation revient.

Les investisseurs se tournent vers des titres financiers traditionnels, tels que les obligations et les actions, qui deviennent plus intéressants. Ces premiers craquements dans le monde des crypto-monnaies pourraient être le symptôme d’un retour à la normale et la fin d’une période inédite dans l’histoire financière.

Conclusion

Certaines crypto-monnaies ont encore de beaux jours devant elles, car la spéculation n’est pas près de s’arrêter. Le Bitcoin et l’Ether continueront de fluctuer et d’autres crypto-actifs émergeront et se développeront en cohabitant avec la finance et l’économie traditionnelles, qui restent sécurisantes pour la majorité des gens.

L’application d’achat et de vente de cryptomonnaies Nuri, ex Bitwala, a déposé une demande d’insolvabilité le 9 août 2022 prenant de court ses nombreux utilisateurs.

Depuis le 20 octobre 2022, elle demande à ses clients de retirer tous leurs fonds de la plateforme. Le trading est possible jusqu’au 30 novembre 2022 et la fermeture du service est programmée pour le 31 décembre 2022.

Que s’est-il passé ?

Nuri est une plateforme d’achat et de vente de cryptomonnaies qui s’accompagne d’une carte crypto. Cette carte de paiement Visa permet de dépenser des devises cryptographiques dans tous les magasins physiques et sur Internet.

Entre 2015, année de sa création, et l’été 2022, la plateforme Nuri a engrangé environ 400 000 clients partout en Europe grâce à un positionnement grand public et rassurant, proche de celui des néobanques comme N26.

Début août 2022, la direction de Nuri a déclaré que la chute du marché des crypto-monnaies, couplée à l’effondrement de Celsius Network, a finalement conduit à la décision de déclarer l’insolvabilité de la société berlinoise. Cette décision vise à restructurer et à stabiliser la situation financière de la société. Cela ne signifie pas que Nuri est en faillite.

Le prix du bitcoin (BTC) s’étant écroulé de 69 000 dollars à 17 000 dollars au cours des neuf derniers mois, plusieurs entreprises clés du secteur ont en effet lutté pour se maintenir à flot. Ce climat chaotique a forcé le fonds spéculatif Three Arrows Capital, basé à Singapour, à déposer le bilan en juillet. L’issue a été similaire pour Celsius et Voyager Digital.

Depuis le 20 octobre 2022, les clients sont invités à retirer tous leurs fonds et à les transférer chez Vivid Money, une autre néobanque allemande.

Email de Nuri invitant ses clients à retirer leurs fonds

Email de Nuri invitant ses clients à retirer leurs fonds

Les utilisateurs peuvent-ils récupérer leurs fonds ?

Nuri et Solarisbank, établissement bancaire assurant le cantonnement des fonds de Nuri, ont déclaré que les utilisateurs de l’application Nuri pouvaient toujours accéder aux dépôts jusqu’à la fermeture fermeture officielle de la néobanque. En attendant, ils peuvent continuer à utiliser tous les services comme ils le faisaient jusque là.

Application Nuri sur Iphone

Application Nuri sur Iphone

Solarisbank a envoyé un email à tous les clients de Nuri en leur assurant que leurs fonds sont en sécurité. Les clients de Nuri peuvent ainsi continuer à avoir un accès complet à leur compte bancaire via l’interface utilisateur de Nuri GmbH et ils peuvent continuer à effectuer des transactions comme d’habitude jusqu’à la fermeture de Nuri.

Par ailleurs, la carte de débit ainsi que tous les services bancaires sont disponibles sans restriction. Les portefeuilles de crypto-monnaies sécurisés par la filiale de Solarisbank, Solaris Digital Assets GmbH, continuent également à opérer normalement.

Que va-t-il advenir de l’application Nuri ?

L’application Nuri restera à la disposition des utilisateurs jusqu’au 31 décembre 2022. L’équipe assure sa maintenance comme d’habitude jusqu’à cette date.

Les fonds des clients sont-ils en sécurité ?

Les fonds des clients sont en sécurité, car ils sont dissociés de ceux de l’entreprise. L’insolvabilité n’a donc pas d’effet direct sur les fonds en euros ou en crypto-monnaies ni sur les investissements des utilisateurs de Nuri.

Tous les fonds dans les portefeuilles et coffres cryptographiques (Bitcoin et Ether) restent disponibles et peuvent être retirés ou échangés à tout moment. L’insolvabilité de Nuri n’affecte pas non plus la propriété des cryptomonnaies :

  • Les portefeuilles (dépositaires) : Nuri n’a pas accès aux pièces et/ou aux clés privées des portefeuilles. Solaris Digital Assets GmbH (SDA) est le dépositaire qui gère les portefeuilles de dépôt.
  • Coffres-forts (non-dépositaires) : La nature des portefeuilles non dépositaires est telle que c’est l’utilisateur qui détient les clés et les phrases d’amorçage. Nuri n’a pas accès aux pièces et/ou aux clés privées des coffres-forts.

Nuri est uniquement le fournisseur de l’interface des portefeuilles et continuera à maintenir l’application Nuri.

Les fonds peuvent-ils être retirés ?

Les utilisateurs de la cryptobanque allemande peuvent accéder à leur compte bancaire via l’application Nuri comme d’habitude. Ils peuvent transférer des fonds au sein de la zone SEPA et continuer à utiliser leur carte de débit Nuri.

Les utilisateurs de Nuri peuvent donc retirer librement leurs euros et leurs crypto-monnaies (Bitcoin & Ether) de leurs portefeuilles et coffres-forts à tout moment.

Si vous souhaitez retirer vos fonds des Nuri Pots, vous avez deux options :

  • Vous pouvez vendre vos investissements et les convertir en euros. Vous pouvez le faire facilement dans l’application.
  • Vous pouvez également échanger un jeton contre un fonds de fonds. Si vous voulez faire cela, veuillez contacter le service client depuis l’application.

Le gel des retraits de Celsius reste cependant inchangé, et la fonction de retrait reste inactive.

Quel est l’impact sur le compte épargne en bitcoins et les avoirs de Celsius ?

Le gel des retraits de Celsius reste inchangé, et la fonction de retrait reste inactive. Nuri dit suivre de près les procédures d’insolvabilité et ils prévoient de fournir des indications supplémentaires sur les prochaines étapes et les actions que les détenteurs de comptes d’intérêts en bitcoins peuvent entreprendre.

Quelles sont les alternatives à Nuri ?

Voici une sélection d’applications alternatives à Nuri :

Tête de proue de la cryptoéconomie, le bitcoin fait l’actualité quotidienne et tire l’ensemble des cryptomonnaies dans son sillage. Son importance massive dans l’économie mondiale n’a pour autant pas levé tous les mystères qui l’entourent.

Découvrez ce qu’est vraiment le bitcoin et le rôle qu’il prend dans notre société.

Qu’est-ce que le bitcoin ?

Bitcoin est la première cryptomonnaie au monde

Le bitcoin (avec un « b » minuscule) désigne la première monnaie décentralisée au monde dont le fonctionnement repose sur le premier réseau de blockchain au monde. Le nombre de bitcoins en circulation actuellement est de 19 millions d’unités fractionnables jusqu’à 100 millions de fois. Chaque bitcoin, ou fraction de bitcoin peut être envoyé(e) par Internet vers un tiers ou stocké(e) dans un portefeuille (wallet). Le premier bitcoin a été miné en 2009 et le dernier le sera probablement en 2140.

La plus petite unité de bitcoin se nomme « satoshi », comme le nom du fondateur de la cryptomonnaie.

Le Bitcoin (avec un « B » majuscule) fait référence à la technologie sous-jacente au bitcoin, qui permet d’effectuer les transactions de manière décentralisée. Ce logiciel fonctionne grâce à des milliers d’ordinateurs connectés à travers le monde. Cela lui permet de se passer d’institutions financières pour assurer son fonctionnement. Le Bitcoin est un système de paiement électronique basé sur des preuves cryptographiques qui permet à deux individus d’échanger de la valeur de manière sécurisée et sans aucun intermédiaire.

Quels sont les avantages du bitcoin ?

Les avantages du bitcoin

Comparativement à d’autres monnaies, les bitcoins ont plusieurs avantages :

  1. Les bitcoins sont transférés directement (sans intermédiaire) d’une personne à une autre en passant par son propre réseau décentralisé et sans passer par une banque ou un centre de compensation
  2. Les frais de transferts sont plus faibles comparativement aux échanges en monnaies fiduciaires
  3. Le bitcoin peut être utilisé dans n’importe quel pays. Il suffit d’une connexion à Internet
  4. Le compte des utilisateurs (wallet) ne peut pas être bloqué par un tiers ni se voir imposer des limites arbitraires

Comment fonctionne Bitcoin ?

Fonctionnement de Bitcoin

Bitcoin est un système d’information décentralisé hébergé et opéré par des milliers d’ordinateurs mis en réseau dans le monde. Il fonctionne sans institution de contrôle ni intermédiaire privé (banques).

Le réseau Bitcoin est sécurisé par des personnes que l’on appelle mineurs. Les mineurs sont récompensés par des bitcoins nouvellement créés pour vérifier les transactions grâce à des calculs complexes. Lorsqu’elles sont vérifiées, les transactions sont enregistrées dans un registre fragmenté en blocs (d’où le terme « chaîne de blocs » ou « blockchain« ) transparent et public. Ce registre enregistre toutes les opérations depuis la création du Bitcoin.

Le fait que tous les ordinateurs disposent d’une copie du registre rend infalsifiable l’ensemble de la chaîne de blocs. Si une entité tentait de compromettre la chaîne, elle serait immédiatement écartée. La seule manière de compromettre le Bitcoin est de posséder la majorité des ordinateurs qui participent au fonctionnement de la blockchain, ce qui n’est raisonnablement pas possible. Dans un tel cas, la valeur du bitcoin s’effondrerait, ce qui supprime de fait l’intérêt de l’opération.

Le bitcoin est ainsi un moyen de paiement global, sécurisé et économique. Les bitcoins ou fractions de bitcoins prennent la forme de jetons numériques (tokens) qui peuvent être échangés de manière directe et sécurisée entre individus. Ils peuvent également être convertis en euros, en temps réel avec une carte crypto, pour effectuer des achats en sur Internet ou en magasin.

Les détenteurs de bitcoins conservent leurs jetons dans un portefeuille (wallet en anglais). Un portefeuille est l’équivalent d’un compte courant pour les monnaies fiduciaires comme l’euro ou le dollar. Ce portefeuille est généralement hébergé par une plateforme privée comme Coinbase, Binance ou Kraken. Certains utilisateurs préfèrent les portefeuilles physiques qui ressemblent à des clés USB.

À quoi sert le bitcoin ?

Intérêt du bitcoin

Bitcoin permet à n’importe qui d’envoyer et de recevoir de la valeur vers ou depuis n’importe quel tiers, par Internet, peu importe où il se trouve dans le monde. Cette opération ne nécessite rien de plus qu’un ordinateur et une connexion Internet.

Pour certains, le bitcoin constitue une réserve de valeur au même titre que l’or ou un bien immobilier. D’autres l’utilisent comme une monnaie à l’instar l’euro pour faire des achats au quotidien. Enfin, le bitcoin est aussi perçu comme produit financier spéculatif qui permet de réaliser des gains rapides.

Pourquoi le nombre de bitcoins est-il limité ?

Le nombre total de botcoins est limité à 21 millions d'unités

Le nombre de bitcoins en circulation est limité à 21 millions d’unités. Ce volume est fractionnable jusqu’à 100 millions de fois pour permettre des échanges de valeur correspondant à la réalité des utilisateurs du bitcoin. On sait déjà que ce volume n’atteindra jamais 21 millions, car beaucoup d’entre eux ont été perdus à jamais.

La limitation du nombre de bitcoins permet d’éviter les dangers de la création monétaire. Celle-ci dégraderait la valeur du bitcoin et décrédibiliserait cette cryptomonnaie. C’est un reproche qui est fait aux monnaies fiduciaires et particulièrement à l’euro et au dollar. En effet, les banques centrales utilisent le levier de la création monétaire pour maintenir un niveau de vie important au détriment de la crédibilité de la monnaie et au risque de créer de l’inflation.

Acheter, vendre et dépenser des bitcoins

Acheter, vendre et dépenser des cryptomonnaies

L’achat et la vente de bitcoins pourraient théoriquement se faire en direct entre les parties (de pair-à-pair). Cependant les plateformes Coinbase, Bitpanda, Binance et bien d’autres rendent les opérations beaucoup plus simples et les possibilités plus vastes. C’est ce qui est aujourd’hui plébiscité par les amateurs comme les personnes les plus experts.

Les cartes cryptos sont également un moyen simple et pratique d’acheter et vendre des cryptomonnaies. Cependant elles sont surtout appréciées pour dépenser ses cryptomonnaies dans le monde réel. Elles sont en effet en tout point ressemblantes aux cartes bancaires classiques à l’exception du fait qu’elles sont liées à un portefeuille cryptographique et non à un compte courant en devise.

Les banques comme toutes les institutions financières classiques ne permettent cependant pas d’acheter des bitcoins ou quelque cryptomonnaie que ce soit.

Bitcoin, une plateforme pour l’innovation

Bitcoin est aujourd’hui plus qu’un moyen de paiement. Bitcoin représente un bouleversement total dans la finance mondiale, car, contrairement à tous les outils pour envoyer et recevoir de l’argent par Internet, Bitcoin fonctionne sans requérir la confiance d’une tierce partie.

L’absence d’organisation entre l’émetteur et le récepteur signifie que Bitcoin est la première infrastructure de paiement publique au monde. Par public, il s’agit de comprendre « disponible à tous et possédé par aucune entité ».

À ce jour, il existe une infrastructure publique pour la circulation de l’information, pour le fonctionnement des sites web et pour les emails : il s’agit d’Internet. Cependant la seule infrastructure publique de paiement que nous ayons à notre disposition est l’argent liquide (sous forme de billets de banque). La limite de ce fonctionnement est qu’il se limite aux transactions en face à face physique.

Avant le bitcoin, si une personne voulait payer quelqu’un à distance, il n’y avait pas d’infrastructure publique pour le faire. Il était obligatoire de solliciter les services d’une banque privée qui ouvrait son propre registre pour enregistrer le débit de la personne qui reçoit le paiement et le crédit de l’autre. Si les deux parties prenantes ne disposaient pas la même banque, alors l’opération était dupliquée dans plusieurs banques.

Dans le fonctionnement du bitcoin, le registre correspond à une blockchain publique. N’importe qui peut ajouter un nouveau montant dans ce registre pour transférer ses bitcoins à une autre personne. N’importe qui dans le monde, peu importe ses revenus, sa situation ou ses origines peut créer une adresse pour recevoir des paiements cryptographiques.

Bitcoin est ainsi devenu la première monnaie mondiale accessible à tous sans condition.

Quels sont les points faibles du bitcoin ?

Inconvénient du bitcoin

L’infrastructure Bitcoin et la cryptomonnaie bitcoin ne sont pas parfaites. C’était également le cas de l’email quand il a été inventé en 1972. Bitcoin n’est pas la meilleure monnaie du monde sous tous les aspects. Elle n’est pas acceptée partout, elle n’est pas utilisée pour afficher les prix en magasin et ce n’est pas non plus une réserve de valeur stable. Certaines personnes ont également perdu leur mot de passe, perdant ainsi accès à leurs bitcoins.

Toutefois, Bitcoin fonctionne sans faille structurelle.

Quelle est l’origine du bitcoin ?

Création du Bitcoin par Satoshi Nakamoto en 2009

Le bitcoin a été inventé en 2009 par une personne ou un groupe de personnes sous couvert du pseudonyme « Satoshi Nakamoto« . L’émergence de cette monnaie décentralisée intervient à la suite de la crise financière mondiale de 2008. Cette crise, plus connue sous le nom de crise des subprimes, met directement en cause les pratiques du système bancaire et des manquements des institutions de contrôle.

En créant une monnaie qui met en relation directe détenteurs, émetteurs et récepteurs de cryptomonnaie, le bitcoin s’est astreint des intermédiaires privés et publics dont la responsabilité dans la crise financière est avérée.

Dans son manifeste, Satoshi Nakamoto a transcrit son souhait de créer une contre-économie plus juste et moins sujette aux agissements des intermédiaires systémiques.

Pourquoi vouloir plus d’infrastructures publiques ?

Pourquoi embrasser la blockchain plutôt que des organisations privées intermédiaires ? Pourquoi accepter leurs failles et investir dans le travail nécessaire pour les rendre plus efficaces ?

La raison est simple : parce que les intermédiaires privés en place actuellement deviennent moins nombreux, plus grands et plus puissants. Aussi, leurs échecs ont des impacts négatifs de plus en plus destructeurs.

À titre d’exemple, le système de paiement SWIFT a fait l’objet de la perte de centaines de millions de dollars à cause d’un piratage qui a visé les employés d’une banque au Bangladesh, en Équateur, au Vietnam et en Russie. Il semblerait que, selon le FBI, cette attaque ait été perpétrée depuis la Corée du Nord.

Des employés corrompus d’une banque indienne Punjab National Bank ont certifié frauduleusement des messages SWIFT. Ils ont réussi à dérober 1,8 milliard de dollars. C’est le plus important braquage de banque de l’histoire.

En octobre 2016, 1,2 million de téléphones et ordinateurs ont été hackés pour créer des bots qui ont mis hors services de très nombreux sites en Europe et en Amérique du Nord (CNN, Fox News, Le New York Times et le Wall Street Journal).

De manière croissante, des objets sont connectés à Internet pour augmenter leurs capacités. Ils sont connectés à des tiers de confiance privés pour communiquer et fonctionner. Des Pacemakers ont été piratés. Des systèmes de surveillance de bébé de TRENDnet ont été piratés et des Jeeps ont été piratées au point où une personne à l’extérieur du véhicule pouvait en prendre le contrôle.

Le dénominateur commun de tous ces objets connectés ayant subi une attaque est qu’il existe un et un seul point de défaillance. Cela ne devrait pas exister.

La blockchain peut supprimer les intermédiaires pour l’infrastructure de l’IOT et celle des micropaiements. La technologie n’est pas 100% aboutie pour adresser toutes les problématiques, mais c’est le plus grand espoir à l’heure actuelle.

À la manière dont Internet s’est développé dans les années 90, nous avons besoin que le mouvement soit encouragé par une politique innovante partout dans le monde.

Définitions utiles pour comprendre le Bitcoin

Cryptomonnaie

Monnaie non tangible et décentralisée (ne dépend d’aucun acteur privé ou public comme une banque centrale) qui utilise la cryptographie pour sécuriser les transactions. Il existe plus de mille monnaies virtuelles en circulation.

Blockchain

La blockchain est un système dans lequel un registre des transactions effectuées dans une cryptomonnaie est conservé sur plusieurs ordinateurs reliés dans un réseau pair-à-pair.

Proof of work

La sécurité du bitcoin repose sur une preuve de travail (Proof of work) contrairement à l’éther qui repose sur la preuve d’enjeu (Proof of stake). Dans la preuve de travail, les ordinateurs en réseau vérifient les opérations dans les chaînes de blocs.

Conclusion

Le fait que le bitcoin fonctionne sans tiers de confiance est remarquable. C’est une rupture technologique dans l’environnement monétaire que nous connaissons depuis toujours. Le bitcoin aura également des impacts sur la liberté des humains, leur prospérité et leur épanouissement tout comme l’a été Internet en son temps.

Bitcoin est Open Source ce qui signifie que tout le monde peut consulter le code pour l’utiliser et l’améliorer. Bitcoin change actuellement le monde de la finance comme le Web a changé le monde de l’édition. En effet, quand le grand public a accès à un marché international, de grandes idées émergent. Par exemple, Bitcoin est un très bon moyen de réduire les frais de transaction des entreprises.

Bitcoin est juste le début de l’histoire. Si nous pouvons remplacer les infrastructures de paiements privés alors il est possible de remplacer d’autres points de blocage privés dans les interactions humaines aussi.

Les contribuables ayant investis dans les cryptomonnaies, avec une carte crypto ou une plateforme d’exchange, doivent s’acquitter de l’impôt sur les plus-values de cession mobilières si plus-value il y a.

Bon nombre d’investisseurs ignorent cet impératif avant d’investir dans les bitcoins et autres cryptomonnaies. En effet, tous les revenus issus des cessions de cryptomonnaies sont imposables.

Pour autant, omettre un tel fait peut engendrer des situations de redressement mises en œuvre par l’administration fiscale. Nous vous indiquons aujourd’hui tout ce que vous devez connaître au sujet de l’imposition des cryptomonnaies !

🚀 En bref

  • Les particuliers qui réalisent des cessions de cryptomonnaies sont imposés sur les plus-values réalisées au titre du prélèvement forfaitaire unique (30%). Concernant les professionnels, ils sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.
  • Vous devez déclarer vos revenus issus de vos cryptomonnaies sur votre déclaration d’imposition lors de la période déclarative qui débute à partir du mois d’avril.
  • Le paiement de votre impôt crypto s’effectue dans le même temps que celui de votre impôt sur le revenu.
  • Vos revenus crypto sont exonérés d’imposition si votre plus-value est inférieure ou égale à 305€ sur une année pour l’ensemble de votre foyer fiscal.

Imposition des cryptomonnaies : règle générale

🙋🏻‍♂️ Activité occasionnelle

Imposition des cryptomonnaies pour les particuliers

Les dispositions prévues aux articles 150 VH et 200C du Code général des impôts sont venues préciser quelles étaient les modalités déclaratives pour les cessions de cryptomonnaies. Ces règles ont été prévues pour les particuliers qui effectuent à titre occasionnel des cessions d’actifs numériques.

L’imposition des particuliers est issue d’une fiscalité dite adaptée, depuis la loi de finances pour 2019 et plus précisément l’article 41 de ladite loi. Une actualité du Bofip1 du 2 septembre 2019 vient présenter ce nouveau régime fiscal.

La cession d’une cryptomonnaie entraîne une imposition dans certains cas :

  • Dès lors que la cryptomonnaie est cédée contre une somme en monnaie ayant cours légal (contre une somme en euro ou en dollar). La perception de cette somme en monnaie tangible engendre l’imposition, peu importe que la somme soit sur votre compte bancaire ou votre plateforme de broker.
  • En échange d’un bien qui ne serait pas un crypto-actif. Par exemple, échanger deux bitcoins contre soixante ethers ne donne pas lieu à une imposition.
  • Lorsque l’échange porte sur un crypto actif avec versement d’une soulte. Dans un tel cas, l’opération ne donne pas lieu non plus à une imposition immédiate. La plus-value latente est alors placée en sursis d’imposition. L’imposition n’interviendra que plus tard, lorsque la cession donnera lieu à la perception d’une somme en monnaie tangible.
  • Ou encore en cas d’échange contre un service.

À noter que les plus-values de cession sont exonérées d’imposition si celles-ci ne dépassent pas un montant annuel de 305€ pour l’ensemble de votre foyer fiscal.

👩🏻‍💻 Activité professionnelle

Imposition des cryptomonnaies pour les professionnels

Pour les professionnels, des règles spécifiques ont été prévues. Ainsi, lorsqu’elles relèvent d’une pratique considérée comme habituelle, les plus-values de cessions d’actifs numériques ou autres cryptomonnaies sont imposées au titre des bénéfices industriels et commerciaux. Ici, la taxation est donc plus importante que pour les particuliers.

Prenez garde au risque de requalification qui pèse sur de nombreux investisseurs en crypto. Les conséquences financières peuvent être très lourdes. Par exemple, utiliser différents écrans d’ordinateur pour effectuer ses activités de trading peut conduire l’administration fiscale à requalifier votre activité pour vous assimiler au régime des professionnels. De même, le fisc peut s’intéresser à l’origine de vos revenus, notamment si ces derniers proviennent essentiellement des cryptomonnaies.

Suis-je un particulier ou un professionnel ?

L’administration fiscale utilisera la méthode du faisceau d’indices pour considérer si l’activité de trading est pratiquée à titre occasionnel ou professionnel. Elle se basera ainsi sur certains points comme les moyens déployés pour l’activité, le volume d’échange, le nombre de transactions et les montants investis.

Quel taux d’imposition pour les cryptomonnaies ?

Taux d'imposition de 30% sur les plus-values de cession de valeurs mobilères

Pour l’année 2021, les revenus issus des cryptomonnaies sont imposés à un taux d’imposition unique fixé à 30% qui correspond au prélèvement forfaitaire unique (flat tax) mis en place lors qu’Emmanuel Macron était Ministre des Finances.

Ce taux de 30% se décompose de la sorte :

  • 17,2% au titre des prélèvements sociaux ;
  • 12,8% au titre de l’impôt sur le revenu.

La flat tax s’applique de manière globale aux revenus du capital.

Dès l’année 2023, le régime fiscal des plus-values de cessions de cryptomonnaies sera modifié. C’est ce que prévoit l’article 79 de la loi de finances de l’année 2022.

Les cessions réalisées à titre occasionnel par les particuliers relèvent toujours du régime du prélèvement forfaitaire unique. Les gains restent ici imposés au taux global de 30%.

En revanche, au titre de l’impôt sur le revenu, les contribuables pourront désormais choisir d’être imposés au taux forfaitaire de 12,8% ou alors au barème progressif de l’impôt. Cette modification sera donc applicable pour la déclaration d’impôt 2024 portant sur les revenus perçus en 2023. L’objectif étant ici de supprimer le risque de redressement ressenti par de nombreux particuliers qui investissent sur ce marché. De telles modifications ont pu être commentées en ligne2 ou encore dans des rapports de l’Assemblée nationale3.

Déclaration : comment déclarer ses cryptomonnaies ?

1) Quel montant déclarer ?

Déclarer ses cryptomonnaies suppose de connaître le montant des plus-values générées au titre des cessions d’actifs numériques réalisées durant l’année.

Le calcul des plus-values en cryptomonnaies est relativement complexe. Il nécessite de considérer la valeur globale de votre portefeuille numérique pour chaque opération effectuée au cours de l’année précédente.

💡 La plupart des plateformes et comptes cryptos fournissent à leurs utilisateurs un document résumant leurs investissements ainsi que les plus-values réalisées sur l’année. Ce document facilite grandement votre déclaration fiscale annuelle.

Selon la loi, la plus-value (PV) s’obtient de la manière suivante : il convient de calculer la différence entre le prix de cession et le produit du prix total d’acquisition du portefeuille multiplié par le quotient du prix de cession sur la valeur globale du portefeuille.

Pour résumer, cela nous donne la formule suivante :

PV de cession = Prix de cession - [Prix total d'acquisition x (Prix de cession / valeur globale du portefeuille)]

Concernant le montant à déclarer pour sa déclaration d’imposition, celui-ci doit correspondre à l’ensemble des opérations effectuées au cours de l’année précédente. Contrairement à la déclaration qui porte sur les salaires, la déclaration des cryptomonnaies n’est ici pas pré-remplie.

Mais alors que faire dans le cas où vous ne disposez pas de l’historique de vos opérations et que vous vous trouvez dans l’incapacité de calculer correctement vos plus-values ?

Dans un tel cas, n’hésitez pas à prévenir le fisc en précisant vos incertitudes dans la case “mention expresse” prévue sur votre déclaration de revenus. De cette façon, l’administration fiscale pourra constater votre bonne foi et ne pourra pas vous reprocher ces inexactitudes. Dans la même logique, si vos opérations sont regroupées en une seule plus-value globale, il est préférable de porter cela à la connaissance du fisc. En effet, cela vous permettra d’échapper à des pénalités pouvant atteindre jusqu’à 40% du montant des impôts redressés.

2) Quand déclarer ses cryptomonnaies ?

Vous devrez déclarer vos revenus issus des cessions de cryptomonnaies chaque année sur votre déclaration d’impôt. Cette déclaration porte donc nécessairement sur vos revenus de l’an passé.

La campagne de déclaration des revenus perçus en 2021 a été lancée le 7 avril 2025. Concernant la date limite de la déclaration, celle-ci est prévue entre le 24 mai et le 8 juin 2025. Celle-ci va dépendre du département où est située votre résidence principale.

Pour l’imposition des revenus perçus en 2025, la campagne de déclaration devrait se dérouler sur une période similaire à celle de cette année, mais sur l’année 2023.

3) Comment déclarer ses revenus crypto ?

Vos revenus crypto doivent être déclarés sur le site impots.gouv.fr.

Il vous suffit de vous connecter à votre espace personnel sur cfspart.impots.gouv.fr grâce à vos identifiants fiscaux. Vous devez cocher, à l’étape 3, “Plus-value et gain divers” pour pouvoir remplir les cases par la suite.

Concernant les cryptomonnaies, les plus-values sont à déclarer sur le formulaire 2086 à la case 3AN de votre déclaration d’impôt. Les moins-values doivent apparaître sur la case 3BN. En cas de déclaration sous format papier, la case 3AN figure sur le formulaire 2042 complémentaire.

Formulaire 2086 à joindre à la déclaration de revenus en cas de cession de cryptomonnaies avec plus-value.

Formulaire 2086 à joindre à la déclaration de revenus en cas de cession de cryptomonnaies avec plus-value.

Vous devez savoir que le montant global de la plus-value doit être porté à votre déclaration annuelle de revenus et s’accompagne du détail des opérations via le formulaire 2086, disponible ici pour l’année 2021.

Sur cette annexe, un certain nombre de points devront être indiqués. C’est notamment le cas du nombre d’opérations à déclarer pour l’ensemble des membres de votre foyer fiscal. Puis, pour chaque opération prise isolément, il convient d’indiquer :

  • la date de vente,
  • le prix de cession
  • le prix d’acquisition.

Le logiciel calcule automatiquement la plus-value ou la moins-value réalisée et ce, pour chaque cession de cryptomonnaie. Si vous avez eu à vous acquitter de frais de cession, n’hésitez pas à l’indiquer car cela va réduire votre plus-value et donc la fiscalité qui y est associée.

Si la plateforme de trading à partir de laquelle vous percevez vos revenus crypto est basée à l’étranger et que vous possédez un compte bancaire dans ce pays, vous devez impérativement remplir le formulaire 3916 sur votre déclaration d’impôt. Autrement, l’administration fiscale pourrait être en mesure de vous réclamer le paiement d’une amende de plus de 1000€. Ce formulaire est à remplir même dans le cas où vous n’aurez pas encore vendu vos cryptomonnaies. Ceci est capital lorsque l’on sait que la majorité des comptes qui permettent de gérer des bitcoins sont basés à l’étranger (Kraken, Coinbase, Etoro, Gemini, Binance, Bitstamp..).

Paiement : comment payer son impôt crypto ?

1) Quand payer l’impôt crypto ?

Le paiement de l’impôt crypto est dû au même moment que le paiement de votre impôt sur le revenu. Désormais, l’impôt sur le revenu est prélevé directement à la source. Par conséquent, l’administration fiscale va directement prélever les sommes qui lui sont dues sur vos revenus mensuels.

Pour simuler le montant de votre impôt crypto, calculez en premier lieu l’ensemble des plus-values réalisées au titre de vos cessions d’actifs numériques sur l’année de référence.

Par la suite, vous serez imposés au titre de la flat tax à 30% sur cette somme.

Cas concret : au titre de l’année 2021, M. X a perçu 100 000€ de plus-values de cession sur ses cryptomonnaies. Il réalise cette activité à titre occasionnel et sera donc imposé lors de l’année 2022 au titre de la flat tax pour un montant de 30%.

Ainsi, 100 000 x 30% = 30 000€ d’imposition.

2) Comment s’acquitter de l’impôt

Par défaut, l’impôt sur le revenu est prélevé directement sur le compte bancaire du contribuable (prélèvement SEPA).

Si le contribuable souhaite payer avec un autre moyen de paiement (avec un chèque par exemple), il est conseillé de se rendre dans son centre des impôts.

Comment réduire son impôt crypto ?

Pour réduire le montant de son impôt crypto, plusieurs techniques ont été prévues légalement.

Tout d’abord, différez la déclaration de vos gains et leur imposition sans continuer à vous exposer à la volatilité des cryptomonnaies comme l’ether, le bitcoin ou le XRP. Nous vous conseillons alors de convertir vos plus-values latentes en stablecoins ou directement contre d’autres cryptomonnaies. Tant que vous ne faites pas d’échange contre une monnaie fiat comme l’euro ou le dollar, vous ne serez pas taxé. En effet, échanger un actif numérique contre un autre actif numérique n’est pas générateur d’imposition. C’est par exemple le cas de l’USDT de Tether, des BUSD ou de l’USDC.

De plus, pour réduire votre impôt crypto, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt en effectuant un don en cryptomonnaies. Votre don permettra de faire baisser la valeur totale de votre portefeuille crypto et sera donc pris en compte dans le calcul de vos plus-values.

L’association ou l’organisme qui en bénéficie doit être reconnu d’intérêt général ou d’utilité publique par l’État. La réduction d’impôt oscille entre 66% et 75% du montant versé. Elle dépendra du type d’association envers laquelle vous avez effectué votre don. Veuillez noter que le montant du don doit être renseigné dans le formulaire 2042 à la case 7UF (7UD ou 7UJ) de votre déclaration de revenus.

La troisième possibilité est de déménager votre résidence fiscale vers un pays qui taxe moins ou pas du tout les plus-values sur les cryptomonnaies. C’est notamment le cas de la Belgique et du Portugal.

Peut-on éviter l’imposition de ses cryptomonnaies ?

Beaucoup de contribuables cherchent à éviter l’imposition de leurs cryptomonnaies. Il est primordial de faire attention aux idées reçues en la matière car certaines pratiques ne sont souvent pas légales. Un redressement mené par l’administration fiscale pourrait donc avoir lieu et vous coûter très cher.

En effet, l’article 1741 du Code général des impôts précise que toute fraude fiscale réalisée est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 500 000€ d’amende. L’amende peut être portée à 2 millions d’euros quand le produit de la fraude est supérieur au montant de l’amende. Des peines plus lourdes ont même été prévues, notamment lorsque la qualification de fraude fiscale aggravée peut être retenue (7 ans d’emprisonnement et 3 millions d’euros d’amende).

La seule exonération d’imposition qui peut avoir lieu pour les cryptomonnaies porte sur l’abattement fiscal de 305€ pour les cessions d’un montant inférieur. Pour rappel, ce montant doit être apprécié pour l’ensemble des membres du foyer fiscal. La plus-value globale sera donc imposable uniquement si le total des gains en actifs numériques est supérieur à 305€.

Autrement, une autre option consiste à effectuer une donation familiale de vos crypto-monnaies, par exemple à vos enfants ou à votre conjoint. Cette donation-cession de cryptos ouvre droit à un abattement familial de 100 000€ par donateur. Elle permet d’éviter une imposition ou une déclaration spécifique.

Enfin, pour éviter l’imposition de ses crypto-monnaies, vous pouvez également vous expatrier dans un pays à fiscalité plus légère. N’oubliez pas que pour devenir résident fiscal d’un autre pays, il convient d’y vivre réellement et non pas d’y rester sur une courte durée. Vous devez donc au moins y avoir votre résidence principale. De même, il est préférable d’y exercer votre activité professionnelle pour éviter toute éventuelle poursuite du fisc. Vous devez grandement anticiper dans quel pays vous envisagez de vous expatrier car il est possible que certains États ne pratiquent aucune taxation pour l’heure et prennent de nouvelles dispositions dans le futur.

En effet, la fiscalité de chaque pays peut vite évoluer, il vaut donc mieux rester prudent. La société Hellosafe a mis à votre disposition une carte4  permettant d’apprécier le niveau de taxation des cryptomonnaies en Europe.

Le revenu net sur les plus-values de crypto vaut-il le coup ?

Au final, la cession de cryptomonnaies vous apporte un revenu net de 70% de la valeur de la plus-value de cession. Prenons un exemple :

  1. Vous achetez pour 100€ de bitcoin
  2. Le cours du bitcoin augmente de 20% ce qui porte la valeur de votre portefeuille à 120€.
  3. Vous décidez de vendre à ce moment-là, ce qui gère une plus-value de cession de 120-100 = 20€
  4. L’impôt est de 30% soit 6€
  5. Votre revenu net est de 20 – 6 = 17€

17€ de revenu net représentent une rentabilité de 17% dans cet exemple, ce qui est très important surtout sur une courte période. Prenez en compte cependant qu’une augmentation de 20% du cours est très rare et qu’un taux élevé est corrélé à un risque très élevé du fait de la forte volatilité des cryptomonnaies (hors stablecoins).

Pour savoir si cela vaut le coup, regardez avant tout si le taux de rentabilité est suffisamment élevé par rapport au risque très important lié à l’investissement dans les cryptos.

Les experts financiers conseillent souvent de n’investir dans les cryptomonnaies que le montant que vous pouvez vous permettre de perdre intégralement.

  1. Bulletin Officiel des Finances Publiques, https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/11978-PGP.html/identifiant%3DACTU-2019-00174 []
  2. « Cryptomonnaies : Des règles fiscales plus claires en… 2023 », Que Choisir, https://www.quechoisir.org/actualite-cryptomonnaies-des-regles-fiscales-plus-claires-en-2023-n97736/ []
  3. Assemblée Nationale, https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_fin/l15b4753_rapport-information []
  4. La Belgique, paradis fiscal des crypto-monnaies en Europe ?, https://hellosafe.be/investissement/crypto-monnaie/carte-europe-fiscalite-crypto []

Le 15 mai 2022, le bitcoin est tombé à sa plus faible valeur depuis janvier 2022, lors d’une semaine qui a vu de fortes baisses des principales cryptomonnaies. Suivant cette chute brutale, deux cryptomonnaies ont tout simplement disparu effaçant d’un trait près de 50 milliards d’euros.

Qu’est-ce qui explique cette chute spectaculaire actuelle ainsi que les précédentes ? Faut-il cesser d’investir et quel est l’avenir des plateformes d’investissement et des cartes crypto dans ce contexte ? C’est que nous allons voir dans ce dossier consacré à la chute des cryptomonnaies.

Des milliards partis en fumée

Le marché des cryptomonnaies est en baisse de -60% environ depuis les sommets de novembre 2021 voyant passer le bitcoin (cryptomonnaie de référence) de 67.500$ à 24 500$ le 18 mai 2022. L’Ethereum a également subi une baisse de -62% entre le 8-11-22 et le 15-05-2022.

Après des gains et des sommets records en 2021, les cryptomonnaies traversent une période de turbulence avec des variations de prix imprévisibles. La cryptomonnaie Terra (LUNA) a presque entièrement disparu après une chute importante de 96%.

Monnaie, réserve de valeur ou actif numérique spéculatif ?

Les cryptomonnaies sont considérées comme une alternative aux méthodes bancaires traditionnelles, moins coûteuses pour déplacer l’argent en raison du fait qu’elles ne sont pas réglementées par les gouvernements et les banques.

Cependant leur très forte volatilité et leur vulnérabilité aux attaques spéculatives les ramènent à un actif numérique, très sécurisé pour la plupart, mais grandement spéculatif. De grandes fortunes se bâtissent avec les cryptomonnaies qui, sur le long terme, sont en tendance haussière, mais qui sont soumises à un très grand risque.

Pourquoi le marché des cryptomonnaies baisse-t-il ?

Le marché des cryptomonnaies est extrêmement volatil par nature, car il n’est porté principalement que par la demande. À l’inverse des monnaies fiduciaires, les monnaies cryptographiques ne sont pas régulées par une banque centrale. Par ailleurs, elles ne n’ont pas de valeur intrinsèque comme les matières premières et les métaux précieux qui garantit une certaine stabilité.

Les cryptomonnaies sont également sujettes à la spéculation de la part de très nombreux petits investisseurs dans le monde entier ainsi que de baleines qui investissent et retirent des milliards très brusquement. Les records observés fin 2021 sont principalement dus à ces vagues massives d’investissement nommées bull run.

La société de voitures électriques Telsa a acheté pour 1,5 milliard de dollars de Bitcoin, ce qui a fait grimper en flèche le cours de la cryptomonnaie et de Tesla, mais cette époque n’est plus qu’un lointain souvenir pour les investisseurs.

Au-delà des investissements et désinvestissements, c’est parfois les mots de personnes influentes qui font s’envoler ou dégringoler la valeur des cryptomonnaies. Elon Musk est coutumier du genre. Après avoir propulsé le Dodgecoin au plus haut en tweetant « Dodegcoin to the moon » il l’a fait également plonger en faisant une blague à son sujet lors du Saturday Night Live. L’impact a été similaire lorsqu’il a annoncé que le bitcoin serait accepté pour les achats des véhicules Tesla. Il s’était rétracté quelques semaines plus tard en évoquant le fait que le fonctionnement du bitcoin avait un impact trop grand sur l’environnement.

Elon Musk, PDG de Tesla

Elon Musk, PDG de Tesla

Enfin, les cryptomonnaies suivent la tendance des marchés financiers depuis toujours alors qu’elles sont structurellement indépendantes. C’est un fait, le début de la pandémie a fait chuter la bourse comme le bitcoin avant une reprise massive des marchés financiers et cryptographiques. Depuis fin 2021, les marchés financiers sont à la baisse et celui de toutes les cryptomonnaies n’échappe pas une nouvelle fois à la tendance.

Pourquoi une nouvelle chute aujourd’hui ?

La récente baisse est attribuée à une perte de confiance dans le marché des cryptomonnaies dans un contexte de pressions économiques dans le monde entier, provoquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les blocages post-Covid.

Elle fait suite aux récents crashs provoqués par la décision de Tesla de ne plus accepter les bitcoins pour le paiement de ses produits et par les mesures de rétorsion de la Chine contre les offres initiales de cryptomonnaies, les échanges de blocs et les mises en garde contre les transactions spéculatives.

Un nouveau coup a été porté lorsque la Chine a ordonné l’arrêt complet du minage de bitcoin dans la province du Sichuan et a demandé aux banques de ne plus prendre en charge les transactions en cryptomonnaies, dans le cadre d’une dernière vague de restrictions sur les cryptomonnaies.

Aujourd’hui, la banque centrale de la République Populaire de Chine a interdit les jetons numériques après avoir annoncé que toutes les transactions en cryptomonnaies étaient illégales. Cette décision a déjà eu un impact sur le marché mondial des cryptomonnaies.

L’influence d’Elon Musk ne doit pas être sous-estimée, car, même si des sociétés comme PayPal, Mastercard et Facebook ont soutenu les cryptomonnaies, l’annonce de Tesla de ne plus utiliser le bitcoin comme moyen de paiement et les tweets de son PDG ont fait trembler le marché à de nombreuses reprises.

Il faut également prendre en compte le contexte économique mondial relativement morose en ce printemps 2022. Nous constatons un effondrement brutal de l’économie chinoise, une inflation record (8,3% aux États-Unis au 18 mai 2022), la baisse continue des marchés financiers depuis début 2021 et la consommation chinoise en baisse. Le Nasdaq est en baisse de 28% entre le 15-11-2021 et le 15-05-2022 (-43% pour Amazon et -76% pour Netflix).

Nous faisons donc face à des perspectives économiques globales incertaines qui rejaillissent dans l’univers des devises numériques déréglementées, provoquant un manque de confiance dans le marché.

Enfin, l’impact sur l’environnement du minage de bitcoins (un processus compliqué de fabrication de nouveaux jetons numériques) a conduit certaines sociétés à se retirer du bitcoin comme Tesla et à certaines organisations à en faire mauvaise presse. Ce facteur est aujourd’hui minime, mais se place dans une tendance de fond qui contribue la perte de confiance dans cet actif numérique.

Quel est le prix du Bitcoin et de l’Ethereum ?

Le prix du Bitcoin était de 28 340€ le 18 mai 2022 contre 60 000€ à son plus haut sommet.

La valeur de l’Ethereum était de 1 931 € le 18 mai 2022 contre 4 223€ à son plus haut sommet.

Quelles cryptomonnaies sont en baisse ?

Le bitcoin n’a pas été la seule cryptomonnaie à ressentir les effets du tremblement actuel. Les 10 premières ont en effet toutes connu des baisses de valeur.

Le Dogecoin, qui a été initialement créé comme une blague en 2012 avant de voir ses actions monter en flèche, a également chuté tandis que Solana a vu son cours augmenter de plus de 8 %.

Le Terra USD (UST) et le Terra LUNA (LUNA), qui sont pourtant des stablecoins, ont toutes deux connu une chute vertigineuse à cause d’une faille dans leur conception. Vent de panique temporaire ou disparition totale de ces cryptomonnaies, nous le saurons bientôt.

Comment les plateformes d’échange réagissent-elles ?

Il n’y a pas péril dans la demeure pour les plateformes d’échange de cryptomonnaies et leur carte crypto. Aucune n’a à ce jour bloqué la moindre transaction. Chez Spendways, nous constatons toujours autant de personnes intéressées par ces plateformes, ce qui est assez rassurant pour l’avenir de l’écosystème.

Conclusion

Les cryptomonnaies représentent des actifs numériques sécurisés pour la très vaste majorité et en particulier pour le cas du bitcoin et de l’Ethereum.

En revanche, bien que la tendance soit haussière sur le long terme, la valeur des cryptomonnaies est très fortement impactée par la spéculation et la perte de confiance. Ce second point est entretenu par l’arrivée de nouveaux coins moins fiables et la constatation qu’une seule personne comme Elon Musk peut influencer le cours du marché.

La prudence doit donc rester de mise pour tous les investisseurs. Il faut également éviter de réagir trop vite aux prises de valeur brutales et aux chutes de capitalisation. Les actifs numériques comme les marchés boursiers doivent s’appréhender sur le temps long.

La Cryptoéconomie (contraction de cryptographie et d’économie) est une économie alternative à l’économie traditionnelle qui repose sur un principe de décentralisation des moyens nécessaires à son fonctionnement. Loin de se résumer aux seules cryptomonnaies, la cryptoéconomie englobe de nombreux acteurs comme les plateformes d’échange, les moyens de paiement cryptographiques, et tous les individus qui mettent à disposition leurs ressources informatiques pour maintenir le réseau sécurisé.

L’économie cryptographique, autrefois décriée par bon nombre de personnes, convainc aujourd’hui les économistes, les petits investisseurs ainsi que les poids lourds de la finance comme JP Morgan, BlackRock ou Goldman Sachs. La cryptoéconomie n’est donc plus en phase d’essai, c’est une réalité et elle est là pour durer. Ceci soulève de fait des questions importantes : peut-on avoir confiance dans la cryptoéconomie ? Quel est son avenir ? Comment les États vont-ils réagir ? Y a-t-il des risques à éviter et des opportunités ?

Réponses dans cet article. 👇

Qu’est-ce que la cryptoéconomie ?

La cryptoéconomie, aussi appelée économie 3.0, est une économie qui repose sur des protocoles informatiques décentralisés (économie de pair-à-pair). Ainsi, contrairement à une économie traditionnelle centralisée, la cryptoéconomie repose sur la participation de millions d’individus pour étendre et sécuriser le réseau et ainsi se passer d’intermédiaires.

Dans une économie traditionnelle, les intermédiaires sont les banques centrales, les États et les banques commerciales.

Cette décentralisation des moyens est rendue possible par un système appelé blockchain. La blockchain est un système d’information en réseau qui utilise les ressources informatiques de tous ses membres via Internet. La blockchain sécurise les transactions et les registres automatiquement, remplaçant ainsi tous les intermédiaires.

La cryptoéconomie repose sur trois piliers essentiels :

  • La construction de systèmes qui ont des propriétés désirées par les individus ;
  • L’utilisation de la cryptographie pour prouver l’historique de la propriété des messages ;
  • L’utilisation d’incitations économiques, définies dans le système, pour que les propriétés désirées perdurent dans le futur.

Une vision technique définit la cryptoéconomie comme l’utilisation d’incitations économiques pour fournir les garanties nécessaires au fonctionnement des applications décentralisées (intégrité et validité des données).

Une vision plus macroscopique définit la cryptoéconomie comme l’ensemble des flux et des parties prenantes de l’écosystème des cryptomonnaies.

Qu’est qu’une cryptomonnaie ?

Une cryptomonnaie est un actif numérique aussi appelé monnaie cryptographique. Le terme « monnaie » est parfois trompeur, car officiellement seuls les États souverains autorisent leur banque centrale et les banques commerciales à créer de la monnaie. De leur côté, les cryptomonnaies reposent sur un système décentralisé appelé blockchain qui fonctionne sans autorité centrale. Dans le cas des cryptomonnaies, la sécurité et l’intégrité des échanges ainsi que le maintien des registres sont rendus possibles par le consensus automatisé de tous les membres de la blockchain.

Mis à part le débat autour de la centralisation, il est aujourd’hui possible de régler des achats avec des bitcoins dans certains pays et auprès de commerçants qui les acceptent (la Suisse par exemple). En ce sens, on peut dire que le bitcoin est assimilé à une monnaie.

Cependant, du fait de la forte volatilité de la vaste majorité des monnaies cryptographiques, certains observateurs préfèrent appréhender le bitcoin et la plupart des cryptomonnaies comme une commodité ou une réserve de valeur comme peut l’être l’or par exemple.

Peut-on avoir confiance en la cryptoéconomie ?

La cryptoéconomie est conçue avec un objectif de sécurité qui se décline sur trois volets : les participants sont incités financièrement à suivre les règles du protocole (bitcoin ou éther), elle prend en compte la corruption ou tout autre acte malveillant d’une partie des participants et elle maximise le coût des attaques. Ces trois points rendent le bitcoin et l’ethereum quasiment inviolables.

En revanche, aussi sécurisé soit un réseau, les participants peuvent faire l’objet de certaines défaillances. Certaines plateformes d’échange ont ainsi été victimes d’attaques qui ont fait perdre de l’argent à leurs clients. D’autres ont tout simplement fait faillite. Il existe aussi des acteurs mal intentionnés qui tentent d’escroquer des individus. La défaillance des acteurs de la cryptoéconomie est en revanche à relativiser par rapport à ce qui peut arriver dans l’économie traditionnelle (défaillance des États, pratiques illégales ou non éthiques de banques commerciales, escroqueries en tout genre, etc.).

Globalement la cryptoéconomie est fiable. Le bitcoin, resté inviolé depuis plus de 10 ans, témoigne de la solidité de la blockchain.

Vitalik Buterin est un ingénieur Canadien né en Russie qui a co-fondé le protocole Ethereum

Vitalik Buterin est un ingénieur canadien né en Russie qui a co-fondé le protocole Ethereum

Quels sont les enjeux de la cryptoéconomie ?

L’avènement de la cryptoéconmie est un phénomène d’une ampleur rare. Il est ainsi important de comprendre ses enjeux et ses impacts dans le secteur de l’économie, mais aussi au-delà.

D’abord, la cryptoéconomie est un enjeu mondial qui va bien au-delà des impacts du passage du franc à l’euro par exemple. Il met en place les fondations d’une nouvelle économie globale qui fonctionne de manière égale partout dans le monde (sans influence des États). Ce simple fait tendra nécessairement à harmoniser les règles et le fonctionnent de la finance mondiale. D’ailleurs, le bitcoin s’est construit sur la valeur idéologique d’universalité. Cela signifie par exemple que chacun pourrait disposer d’une carte et d’un compte s’il le souhaite. Il n’y aurait donc plus d’interdits bancaires, car il n’y aurait tout simplement plus de banque. Les particuliers et les organisations pourront par ailleurs se prêter des cryptomonnaies sans intermédiaire bancaire.

L’effet de mondialisation génère déjà des circonstances opportunes qui n’existaient pas il y a quelques années seulement. Par exemple, des entreprises peuvent maintenant lever des fonds dans le monde entier (en bitcoins par exemple) alors qu’elles le font uniquement dans un seul pays aujourd’hui. On parle déjà de Crypto Startups, car elles sont nées grâce à des investissements mondiaux autrefois réservés uniquement aux sociétés cotées.

Sur le plan légal, les cryptomonnaies sont un nouveau type de propriété qui devrait faire l’objet de régulations plus claires et de taxations spécifiques. En France, la plus-value sur un actif numérique est taxable à 30% comme n’importe quelle plus-value financière. Les États-Unis ont déjà adapté leur cadre légal aux cryptomonnaies et l’Union européenne devrait prendre le même chemin rapidement. À un horizon plus lointain, il est probable que certaines monnaies fiduciaires dévaluées soient remplacés par des Stables Coins par des populations qui n’auraient plus confiance en leur État par exemple.

Sur le plan structurel ensuite, la répartition des rôles va changer. Les sociétés de télécom vont prendre de plus en plus d’importance, car elles sont au coeur du fonctionnement de la blockchain. Les banques en revanche vont perdre en puissance, car les transactions courantes seront prises en charges par la blockchain. Cela implique aussi que les coûts de transaction devraient baisser.

Enfin, d’un point de vue civilisationnel les cryptomonnaies vont créer des risques et des opportunités. Alors que le bitcoin permet l’anonymat total lorsque le vendeur accepte le paiement en bitcoin, la Chine avec le Yuan Coin (YCC) a privilégié le traçage intégral de toutes les transactions. Les Pays-Bas ont aussi pris les devants avec le Dutch Coin (DUTCH) avec une vision plus libérale et classique de la monnaie. Les plateformes de paiement comme BitPay, Square et PayPal acceptent déjà les paiements en cryptomonnaies tout comme le constructeur Tesla. Le virage est clairement amorcé.

Quels sont les avantages de la cryptoéconomie ?

Grâce à la blockchain, les échanges économiques se font directement, donc sans intermédiaires ce qui a l’avantage d’être moins coûteux et de ne nécessiter la confiance à un tiers. Le registre des transactions est donc figé indéfiniment dans la blockchain et non auprès d’une banque. Ceci offre plusieurs avantages :

1. Un potentiel de rendement élevé

Au cours des cinq dernières années, l’indice S&P 500 des actions américaines à grande capitalisation a enregistré un taux de croissance annualisé de 14,5 % (en USD, dividendes nets réinvestis) ; sur la même période, le prix du bitcoin en USD a enregistré un taux de croissance annualisé de 131,5 % soit 9 fois plus !

2. Une réserve de valeur stable

Les cryptomonnaies représentent pour certains une réserve de valeur (comme le bitcoin par exemple) alternative à l’or dans un contexte de diversification de son portefeuille. Au cours des cinq années précédant la fin de 2020, un portefeuille composé de 10 % de bitcoins et de 90 % de titres du S&P 500 aurait généré un rendement annuel composé de 26,8 %.

3. Protection contre les monnaies dévaluées et la menace d’une inflation croissante

Depuis la crise financière de 2008, le bilan de la Fed a été multiplié par 8 et celui de la BCE par un peu moins de 4. Face à l’injection phénoménale de dollars dans l’économie américaine et d’euros dans l’économie européenne, le risque de voir les monnaies fiduciaires perdre de la valeur est important. Les cryptomonnaies peuvent alors compenser cette perte de valeur car elles ne sont pas touchées par l’inflation. Les cryptomonnaies offrent des alternatives qui ne peuvent pas être dévaluées de la même manière.

4. Acceptation et utilisation croissantes

Un article de 2020 sur Coindesk.com affirmait que Coinbase avait vu 135 milliards de dollars de transactions marchandes en cryptomonnaies en 2019, soit une augmentation de 600% par rapport à 2018. Ce même article cite un rapport de Chainalysis qui allègue que les systèmes de paiement ont vu environ 4 milliards de dollars d’activité en bitcoins en 2019. Séparément, il est notable que le nombre de portefeuilles électroniques de bitcoins créés au cours des dernières années ait considérablement augmenté et qu’un nombre croissant d’investisseurs institutionnels cherchent à investir dans les cryptomonnaies, les derniers en date étant BlackRock et BridgeWater.

5. Baisse des coûts de transactions

Sans intermédiaire bancaire pour gérer la trace et la preuve de la transaction, les frais se réduisent aux récompenses offertes par la blockchain aux participants qui contribuent à sa sécurisation et à son fonctionnement. Plus les protocoles seront efficaces, moins les frais seront importants. Il n’y aura tout simplement plus de frais pour certaines opérations.

6. L’autorégulation

Tous les acteurs de la cryptomonnaie ont compris qu’il fallait prendre les devants de la régulation du marché pour que celui-ci perdure. Le Simple Agreement for Future Tokens (SAFT) par exemple est un contrat d’investissement offert par des concepteurs de cryptomonnaies pour certifier les investisseurs.

Quels sont les inconvénients de la cryptoéconomie ?

1. Une volatilité élevée et un potentiel de pertes importantes

La volatilité annualisée de la variation mensuelle en pourcentage du prix du bitcoin en dollars américains est d’environ 90%, mesurée sur les cinq dernières années. En comparaison, la volatilité annualisée des variations mensuelles en pourcentage du prix de l’or est de 13,4%. Pour donner une idée de ce que cette volatilité peut signifier pour un investisseur, considérez l’éventail des rendements : le rendement mensuel maximum du bitcoin sur les 60 mois jusqu’à fin décembre 2020 était de 76,1 % et le minimum de -37,6 %. Ceci signifie que les risques sont très importants.

2. Faible indépendance des cryptomonnaies

Sur les 17 mois où la bourse a baissé, le bitcoin a également baissé pendant 10 d’entre eux. Par ailleurs, sur les cinq pires mois pour la bourse, le prix du bitcoin a baissé pendant quatre d’entre eux. En d’autres termes, on peut dire que le bitcoin n’a pas réussi à fournir des avantages en matière de diversification au moment où ceci était le plus nécessaire. À titre de comparaison, l’or a joué un meilleur rôle de sécurisation et de diversification que le bitcoin pendant les dernières baisses du marché boursier.

3. Une offre potentiellement infinie

S’il est vrai que le nombre de bitcoins produits sera plafonné à 21 millions et que de nombreuses autres cryptomonnaies ont également une offre limitée intégrée dans leurs protocoles, rien n’empêche le lancement d’une infinité de nouvelles cryptomonnaies. Par conséquent, l’offre de cryptomonnaies est potentiellement illimitée. Il convient également de noter que plusieurs banques centrales étudient la possibilité de lancer leurs propres monnaies numériques, ce qui pourrait nuire aux versions émises par le secteur privé.

4. Acceptation limitée et frais de transaction importants

Le bitcoin est de plus en plus accepté dans le monde, mais les possibilités de paiement des achats en cryptomonnaies restent encore extrêmement limitées. De fait, son utilisation mondialisée n’a pas encore fait ses preuves. Par ailleurs, la forte volatilité du bitcoin rend impossible l’attribution d’un prix fixe à un bien donné. Une montre suisse pourrait valoir 0,25 BTC un jour puis 0,05 BTC le jour suivant ce qui n’a aucun sens dans le monde réel. Tesla est un bon laboratoire pour l’étude de l’usage du bitcoin dans le monde réel. Enfin, les frais de transaction sont encore très élevés à cause des frais des plateformes d’échange ou les incentives pour les participants à la blockchain.

5. Cadre légal insuffisant et escroqueries

Les cryptomonnaies sont une construction du secteur privé, sans surveillance ni réglementation des États. Cela signifie que les cryptomonnaies sont largement ouvertes à l’exploitation par les criminels comme moyen d’escroquer les investisseurs imprudents. Le darknet fonctionne également grâce au bitcoin. En France, la loi Pacte vise à réguler ces activités. Le passé a également montré que le piratage et les escroqueries à grande échelle étaient possibles comme l’affaire du Docteur Ruja Ignatova, fondatrice OneCoin, qui a disparu a des milliards de dollars.

Le cadre légal évoluant, il est probable que la fiscalité sur les plus-values et sur le capital financier cryptographique s’adapte pour augmenter les recettes fiscales des États. L’âge d’or des cryptomonnaies pourrait être ainsi de courte durée. Les contrôles par l’AMF devraient par ailleurs se renforcer.

6. Impact écologique néfaste

Le minage de bitcoin est très énergivore à cause de la Proof-of-Work. Des datacenters entiers sont construits pour miner des cryptomonnaies produisant ainsi une empreinte carbone massive. L’éther repose sur la Proof-of-Stake qui est beaucoup moins énergivore, mais qui n’est pas sans impact non plus.

Qui sont les acteurs de la cryptoéconomie ?

Ce nouveau pan de l’économie se caractérise par un écosystème spécifique composé des acteurs suivants :

  • Les mineurs sont les personnes qui sécurisent la blockchain en contre-partie de la création de nouveaux bitcoins ;
  • Les acheteurs et les vendeurs s’échangent des cryptomonnaies. Ils influent directement sur la valeur des cryptoactifs en faisant varier l’offre et la demande ;
  • Les plateformes d’échange comme Coinbase, Kraken ou Binance permettent aux particuliers d’acquérir des cryptomonnaies et de les vendre ;
  • Les néobanques comme Bitwala, Wirex ou Crypto.com permettent aux particuliers de dépenser leurs cryptomonnaies ;
  • Les baleines sont les plus gros investisseurs : lorsqu’ils achètent ou vendent leurs actifs, les volumes sont si importants qu’ils peuvent faire varier le cours des cryptomonnaies ;
  • Les États créent un cadre légal et mettent en place des règles de taxation.

Définitions : comprendre le jargon de la cryptoéconomie

Voici les termes les plus importants à connaitre pour aborder la cryptoéconomie.

Altcoin(s)

Contraction de « Alternative » et « Bitcoin ». Les Altcoins font référence à toutes les cryptomonnaies autres que Bitcoin.

Bitcoin

Le bitcoin est une cryptomonnaie créée en 2008 par un groupe de personnes ou un seul individu sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto. Écrit avec une majuscule, « Bitcoin » fait référence au protocole informatique. Sans majuscule, « bitcoin » fait référence à la devise. Le code source du Bitcoin a quant à lui été publié en 2009 et le premier bloc (Genesis block) est créé la même année. Le système Bitcoin se caractérise par une décentralisation totale du processus de création et de fonctionnement ainsi que par un nombre limité d’unités (21 millions).

Block (bloc)

Un bloc est un maillon de la blockchain. C’est un fichier dans laquelle est enregistré un ensemble de transactions entre individus et de données financières. Un ensemble de blocs constitue une blockchain.

Blockchain

La blockchain (chaine de blocs en français) est un protocole, prenant la forme d’une base de données décentralisée, qui permet de stocker et d’échanger des informations de manière sécurisée (sans organe de contrôle central). C’est un registre virtuel mis à jour en permanence. Une blockchain est construite par des individus ou des organisations motivées par une incitation financière : les participants qui créent des blocs dans la blockchain reçoivent une prime alors que ceux qui construisent des blocs hors de la blockchain doivent payer des frais.

La cryptomonnaie est une des applications possibles de la cryptomonnaie, mais ce n’est pas la seule. Il est possible d’utiliser cette technologie pour les jeux vidéos ou toutes autres applications décentralisées ou le traçage d’information.

Burn

Le Brun est l’action de destruction de cryptomonnaies. Cela peut arriver quand l’émetteur d’une cryptomonnaie souhaite la remplacer par une autre plus performante. Dans ce cas il réalise un échange de devises puis un Burn. Crypto.com a réalisé cette opération en détruisant des MCO au profit de CRO.

Bull Run

Accélération subite de la valorisation d’une cryptomonnaie. Ce mouvement haussier se produit généralement lors d’un événement ou d’une annonce qui rend les acheteurs très optimistes.

Carte crypto

Une carte crypto est une carte bancaire Visa qui permet de régler des achats en ligne ou en magasin comme n’importe quelle autre carte de paiement. La différence se situe dans le fait que le paiement sera réalisé avec des fonts en cryptomonnaies. Ceux-ci seront convertis en temps réels dans la devise acceptée par le vendeur.

Coin

Un Coin fait référence à une unité de monnaie cryptographique.

Contrat

Accord entre un émetteur de coins et un acheteur sur le volume d’unités de cryptomonnaie créée. En figeant de volume, l’acheteur se protège d’un effet d’inflation.

Crypto-actif

Un Crypto-actif ou actif cryptographique est une réserve de valeur numérique comme peut l’être le bitcoin ou l’ether. Il peut aussi s’agit de NFT (jeton non fongible) qui est utilisé dans l’art numérique, car il rend en oeuvre d’art numérique unique.

Cryptomonnaie

Monnaie cryptographique dont la valeur fluctue en fonction de l’offre et de la demande. Une cryptomonnaie est une unité monétaire numérique et décentralisée. La sécurité et l’intégrité des transactions sont assurées par un protocole informatique de type blockchain contrairement aux monnaies fiduciaires qui sont contrôlées par les banques centrales. (cf définition complète plus haut)

Décentralisation

La décentralisation désigne le transfert du contrôle et de la prise de décision d’une entité centralisée (Banque centrale et État par exemple) vers un réseau distribué formé d’individus mettant leur puissance de calcul à disposition de la blockchain.

DeFi

DeFi est la contraction de « Decentralized Finance » (Finance Décentralisée). Ce terme générique englobe une variété d’applications financières en cryptoéconomie visant à supprimer les intermédiaires financiers.

ICO (Initial Coin Offering)

Une ICO est une levée de fonds en cryptomonnaie. Pour réaliser une ICO, une entreprise créée des tokens (jetons) qui donnent le droit à aux clients qui les achètent d’utiliser le produit quand celui-ci est terminé. C’est une manière de lever de l’argent auprès de ses propres clients. Ces jetons sont ensuite échangeables contre d’autres monnaies fiduciaires ou cryptographiques selon les conditions de l’entreprise émettrice.

Keypair, private key, public key (paire de clés, clé privée, clé publique)

La paire clé privée, clé publique permet de sécuriser et d’authentifier n’importe quelle opération de la blockchain. Cette combinaison génère une signature électronique unique qu’il est impossible de copier à par essayer toutes les combinaisons possibles (sachant qu’il y a plus de goutes d’eau sur Terre que de combinaisons possibles). Comme son nom l’indique, la clé privée n’est connue que du propriétaire du Wallet alors que la clé publique est visible pour tous.

Ledger (Registre)

La blockchain est constituée de blocs qui remplissent la fonction de registre (ou Ledger en anglais). Tous les mouvements d’un wallet à un autre et tous les états sont inscrits dans un registre qui peut ressembler à ceci :

Fabien paye 15€ à Brice
Martin paye 20€ à Brice

Lending

L’idée du Lending est d’emprunter des fonds directement auprès d’un prêteur en utilisant une cryptomonnaie comme garantie au lieu d’actifs traditionnels tels que des biens immobiliers ou de l’or.

Market Cap

Pour une cryptomonnaie comme le bitcoin, la capitalisation boursière (ou market cap) est la valeur totale de tous les coins qui ont été minés. Elle est calculée en multipliant le nombre de coins en circulation par le prix de marché actuel d’une seule pièce.

Mining (Minage)

Le terme crypto mining fait référence au fait de gagner des cryptomonnaies en résolvant des équations cryptographiques grâce à l’utilisation d’ordinateurs. Ce processus implique la validation de blocs de données et l’ajout les données de transactions à un registre public (ledger) appelé blockchain.

Proof of Stake, PoS (Preuve d’enjeu)

Le concept de Proof of Stake (PoS) signifie qu’une personne peut extraire ou valider des transactions de blocs en fonction du nombre de coins qu’elle détient. Cela signifie que plus un mineur possède de bitcoins ou d’altcoins, plus il a de pouvoir de minage.

Proof of Work, PoW (Preuve de travail)

Le Proof of Work (PoW) est le mécanisme qui permet au réseau décentralisé Ethereum de parvenir à un consensus, ou de se mettre d’accord sur des éléments tels que les soldes des comptes et l’ordre des transactions. Cela empêche les utilisateurs de « dépenser deux fois » leurs pièces et garantit que la chaîne Ethereum est incroyablement difficile à attaquer ou à écraser.

Security Tokens (Jetons de sécurité)

Les jetons de sécurité sont des contrats numériques et liquides portant sur des fractions de tout actif ayant déjà une valeur, comme un bien immobilier, une voiture ou des actions d’entreprise. En utilisant des jetons de sécurité, les investisseurs peuvent s’attendre à ce que leur part de propriété soit préservée sur le grand livre de la blockchain.

Smart Contract

Les Smarts Contracts sont des programmes stockés sur une blockchain qui s’exécutent lorsque des conditions prédéterminées sont remplies. Ils sont généralement utilisés pour automatiser l’exécution d’un accord afin que tous les participants puissent être immédiatement certains du résultat, sans intervention d’un intermédiaire ni perte de temps.

Spread

Différence entre le taux de change réel et le taux de change appliqué par une plateforme d’échange de cryptomonnaies.

Stable Coin(s)

Un Stable Coin (littéralement « pièce de monnaie stable ») est une cryptomonnaie qui réplique le comportement d’un actif stable comme l’or, le dollar (USD) ou l’euro (EUR). Il s’oppose aux cryptomonnaies très volatiles comme le bitcoin, l’ether ou le litecoin. Pour éviter les comportements volatiles, la valeur d’un sable coin est souvent indexée sur la valeur d’une monnaie fiduciaire. Tether et Basis sont deux exemples de stable coins. Basis utilise la blockchain pour réguler le volume d’unités en circulation pour rester indexée sur le prix du dollar (suivant la même logique que l’étalon or).

Staking

Le Staking est le processus de participation actif à la validation des transactions (similaire à l’exploitation minière) sur une blockchain de Proof of Stake (PoS). Sur ces blockchains, toute personne disposant d’un solde minimum requis d’une cryptocurrency spécifique peut valider des transactions et gagner des récompenses de Staking.

Swap

Le Swap désigne l’échange d’un actif cryptographique contre un autre, comme l’échange de BTC contre ETH.

Token

Un token (jeton de monnaie virtuelle) est une dénomination d’une cryptomonnaie. Il représente un actif négociable ou une utilité qui réside sur sa propre blockchain, et permet à son détenteur de l’utiliser à des fins d’investissement ou économiques.

Utility token

Un utility token est un jeton numérique de cryptomonnaie qui est émis afin de financer le développement de la cryptomonnaie. Il peut aussi être utilisé ultérieurement pour acheter un bien ou un service offert par l’émetteur de la cryptomonnaie ou être converti en une autre cryptomonnaie (Swap).

Wallet (Portefeuille)

Un Wallet est un espace numérique contenant les informations personnelles d’un utilisateur, ses comptes ainsi que la clé publique et la clé privée de chacun des comptes. C’est l’équivalent d’un compte bancaire pour les devises comme l’euro ou le dollar.

En savoir plus : les personnes à suivre

  • David Yermack : Chairman of Finance Dept, NYU Stern
  • Satoshi Nakamoto : cette personne ou ce groupe de personne est anonyme, mais le livre blanc de Satoshi peut être lu sur Internet
  • Nick Szabo : informaticien, juriste et cryptographe
  • Wenceslao Casares (Wences Casares) : entrepreneur et philanthrope argentin avec une expertise dans le domaine des nouvelles technologies et de la finance
  • Gavin Andresen (né Gavin Bell1) : scientifique en chef de la Fondation Bitcoin
  • Vitalik Buterin : co-fondateur d’Ethereum